Le premier ministre de l'Inde, Modi :
plus de 14,702 ? recevoir nos commentaires, cinq ?toiles Gita chinois.
(Twelfth imprimer en Chine, Oct 2015-June 2020)
Pour en savoir plus sur cette photo en anglais,
cliquez sur ce lien : http://www.gita-society.com/pdf/china.pdf
La Bhagavad-Gita
? (Le Chant de Dieu en fran?aise )
Traduction fran?aise par
Philippe L. De Coster, B.Th., DD
Suivant le English
4 th Edition
With Introduction, Original Sanskrit Text with
Roman Transliteration And a Lucid English ??????????????? Rendition, Guide for the Beginners and Daily
Reading, Commentaries with Verses from
Other Religious Scriptures, Glossary,
and Index; in two Colors.
Translated from Sanskrit to English
???? Ramananda Prasad, Ph.D.
Traduction de l'anglais au Fran?ais
? Philippe L. De Coster, B.Th., DD.
International Gita Society
La Bhagavad-Gita en langue fr an? aise
c'est ce que vous obtenez ? partir de ce livre :
Avec l'introduction, un fran?ais moderne lucide de toutes les 700 La Bhagavad-Gita versets sans commentaire et versets Sanscrit original, t?tes de chapitres, pour les d?butants, 133 versets importants sont mis en ?vidence, ? 5 et 10 minutes de Gita, versets de 29 autres ?critures v?diques, les dictons des Saints et des Sages de grandes religions ainsi que des universitaires et des dirigeants du monde, les techniques de m?ditation, glossaire des mots sanscrits, et de l'Index.
???? Traduction fran?aise suivant le Sanskrit et avec permission
d?apr?s la troisi?me ?dition de la Bhagavad G?t? du Sanskrit en langue anglaise par Ramananda Prasad, Ph.D. Copyright ? 2012 par: The International Gita Society, 511 Lowell Place, Fremont, California 94536-1805, USA.
Tous droits r?serv?s. Ce livre entier ou partiel, peut ?tre copi? strictement pour son emploi non-commercialis?, tout en s?assurant que mention soit faite de l?auteur, du traducteur et de la Soci?t? Internationale de la G?t? (USA).
Extraits des revues :
"?.Dr. Prasad, je suis tr?s int?ress? par votre traduction de la G?t?. Si j'ai beaucoup de traductions en anglais, je pense que votre traduction est la meilleure. ? ce jour, il existe 5 versions en Chine, et j'esp?re que nous pourrions traduire votre "Gita" en chinois aussi. Pourriez-vous accorder la traduction chinoise de l'homme......"
???????????? ? Dr Zhicheng Wang, professeur de philosophie, Universit? de Zhejiang (XiXi Campus)
? ?. Des comptes-rendus adroits, simplement ?l?gants, facile ? comprendre, pas encombr?s de commentaires. Un travail ambitieux qui sera appr?ci? par tous ceux qui ?tudient la G?t?. ? ????????????????????????????? Hinduism Today
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? ?. L?explication de la th?orie et de la philosophie du service d?sint?ress? y est si magnifiquement expos?e?. ?
????? Prof. S. Tilak, Concordia University, Canada
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? ?. L?emploi judicieux du Sanskrit dans la traduction transmet sa majestueuse beaut? au lecteur. Elle est marqu?e de simplicit?, d??l?gance, de clart?, et est d?pourvue de superfluit?. Cet ouvrage est agr?ablement libre de toute inclination sectaire?. ?
???????????????????????????? ? Vedanta Kesari, Madras
? ? ? Chaque lecteur s?rieux de la G?t? trouvera cet ouvrage utile et digne de louange?. ?
?????????????????????? ???????????????????? Prabuddha Bharata, Calcutta
? ? ?. Personnellement, je trouve beaucoup de traductions assommantes ? cause de leur structure complexe et manque de d?finitions br?ves de certains mots Sanskrits. La traduction est simplement magnifi que car elle est magnifiquement simple. ?. ?
??????? ???????????? ??????? R?v?rend Phil Buzard, New York
International Gita Society (IGS)
(Aussi connu comme American Gita Society)
? La Soci?t? Internationale de la G?t? (IGS) est enregistr?e comme soci?t? sans but lucratif, exempt de taxation, en tant qu?institution spirituelle des ?tats-unis de l?Am?rique et de l??tat Californien, fond? e ? n 1984 pour illuminer et servir l?humanit? par l?interm?diaire de la Bhagavad G?t?.
? Le But et Objectifs de l?IGS comprennent ce qui suit:
1. Publier et distribuer, gratuitement si possible, la Bhagavad-G?t? dans un langage simple et facile ? comprendre: visant chaque personne int?ress?e en la G?t?, mettant la G?t? ? la disposition des librairies, Ashrams des prisons, h?pitaux, h?tels, motels, et autres lieux publiques ? travers le monde entier, en commen?ant par l?Inde et les ?tats-unis, tout comme le fait la Soci?t? Biblique Am?ricaine pour la Bible. ?
2. Diffuser l?enseignement universel et non-sectaire de Shrimad Bhagavad-G?t? et autres ?critures V?diques dans un langage simple et facile ? comprendre, par les affiliations ?tablies de la Soci?t? en d?autres pays, appel?es: International Gita Society (IGS). L?affiliation est gratuite.
3. Fournir aide et guidance en ?tablissant des groupes d??tude et de discussion (Satsang) de la G?t?, et de mettre ? la disposition des jeunes, ?tudiants, ex?cutifs occup?s, et autres personnes int?ress?s un cours gratuit par correspondance de la G?t?. ?
4. Fournir inspiration, coop?ration, et aide aux personnes et autres organisations sans but lucratif, engag?s dans l??tude et la propagation de la connaissance V?dique; et, organiser des conf?rences, des s?minaires, et des cours de courte dur?e sur la m?ditation, le yoga, et les sciences m?taphysiques. ?
TABLE OF CONTENTS
2. La connaissance transcendantale . 18
3. La voie de karma yoga (action, altruisme) 28
4. La voie de la renonciation par la connaissance . 33
5. La voie de la renonciation . 39
6. La voie de la m?ditation . 44
7. La connaissance du soi et l?illumination . 50
8. L??ternel brahman (esprit) 54
9. La connaissance supr?me et le grand myst?re . 58
10. La manifestation de l?absolu . 64
11. La vision de la forme cosmique . 69
13. La cr?ation et le cr?ateur 79
14. Les trois gunas (temp?raments) de la nature . 84
16. Les ?tats divins et d?moniaques . 92
18. La mok?a (lib?ration) par le renoncement 99
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La G?t? est une doctrine de V?rit? Universelle. Son message est universel, sublime, et non-sectaire, m?me si elle est une partie de l??criture trinitaire du San?tana Dharma, mieux connue sous la nomination de l?Hindouisme. La G?t? est tr?s facile ? comprendre dans n?importe quelle langue par l?homme mature. Une lecture r?p?t?e avec foi r?v?lera toutes les id?es sublimes qu?elle contient. Quelques ?nonc?s abstrus y sont entrem?l?s par-ci et par-l?, mais sans importance directe sur les issues pratiques ou le th?me central de la G?t?. La G?t? partage la science m?taphysique la plus sacr?e. Elle enseigne la connaissance du Soi, et r?pond ? deux questions universelles: Qui suis-je, et comment puis-je vivre une vie heureuse et paisible dans ce monde de dualit?s. C?est un livre de yoga, de moral et de croissance spirituelle pour l?humanit?, bas? sur les principes cardinaux de la religion hindoue.
? ?????????? Le message de la G?t? se pr?senta ? l?humanit? ? cause du manque de volont? de la part d?Arjuna dans l?accomplissement de son devoir comme guerrier, le combat entra?nant in?vitablement la destruction et la mort. La non-violence ou Ahimsa est une des grandes doctrines fondamentales de l?hindouisme. Toutes vies, humaine ou non humaine sont sacr?es. Ce dialogue immortel entre le Supr?me Seigneur K??na, et Son d?vot autant qu?ami, Arjuna, n?a pas lieu dans un temple, une for?t ?loign?e ou au sommet d?une montagne, mais sur un champ de bataille la veille d?une guerre rapport?e dans la grande ?pique, Mah?bh?rata. Dans la G?t?, le Seigneur K??na conseille Arjuna de se lever et de combattre. Ceci pourrait cr?er un mal attendu envers les principes d?Ahimsa si l?arri?re-plan de la guerre de Mah?bh?rata ne serait pas pris en consid?ration. Par cons?quent, une br?ve description historique semble in?vitable.
Dans les temps anciens il y eut un roi, avec deux fils, Dhrtar?stra et P?ndu. Le premier ?tait aveugle de naissance, par cons?quent P?ndu h?rita le royaume. P?ndu avait cinqfils. Ils furent appel?s les P?ndavas. Dhrtar?stra avait cent fils. Ils furent appel?s les Kauravas. Duryodhana ?tait l?a?n? ?? des Kauravas.
Apr?s la mort du roi, P?ndu des P?ndavas devint le roi l?gitime. Duryodhana ?tait une personne tr?s jalouse, et voulait ?galement le royaume. Le royaume ?tait divis? en deux moiti?s entre les P?ndavas et les Kauravas. Duryodhana n??tait pas satisfait avec sa partie du royaume. Il voulait pour lui-m?me l?enti?ret? du royaume. Il essaya sans succ?s quelques enjeux irr?guliers pour tuer les P?ndavas et ainsi enlever leur royaume. D?une fa?on illicite il prit possession du royaume entier des P?ndavas, et refusa de leur retourner ne fut qu?un acre de terre sans une guerre. Toute m?ditation de la part du Seigneur K??na et autre se trouva vaine. La grande guerre de Mah?bh?rata fut donc in?vitable. Les P?ndavas furent des participants de mauvaise gr?ce. Ils avaient que deux choix: combattre pour leurs droits accomplissant ainsi leur devoir, ou fuir la guerre et accepter leur d?faite au nom de la paix et la non-violence. Arjuna, l?un de cinq fr?res P?ndavas, fit face au dilemme sur le champ de bataille, soit aller en guerre ou d?camper pour la cause de la paix.
? Le dilemme d?Arjuna est, en r?alit?, un dilemme universel. Chaque ?tre humain fait face ? des petits ou grands dilemmes de la vie journali?re en accomplissant le devoir. Le dilemme d?Arjuna est le plus grand de tout. Il devait choisir entre les combats d?une guerre et assassiner son tr?s v?n?rable gourou, ses chers amis, ses proches, et beaucoup de guerriers innocents ou s?enfuir du champ de bataille pour la seule cause de maintenir la paix et la non-violence. L?enti?ret? des sept cents versets de la G?t? est le dialogue entre le Seigneur K??na et, Arjuna d?concert?, sur le champ de bataille de Kuruk?etra pr?s de la Nouvelle Delhi, en Inde, environ 3,102 ans avant notre ?re. ? Ce discours fut racont? au roi aveugle, Dhrtar?stra, par son cocher Samjaya, t?moin et reporteur de la guerre.
? L?enseignement central de la G?t? est l?acquisition de la libert? ou le bonheur de l?encha?nement de la vie, en accomplissant son devoir. On se souviendra toujours de la gloire et de la grandeur du cr?ateur en accomplissant son devoir efficacement sans ?tre attach? ou affect? par les r?sultats, m?me si souvent le devoir r?clame une violence in?vitable. Certaines personnes n?gligent ou abandonnent leur devoir de la vie pour la cause de la vie spirituelle, pendant que d?autres s?excusent, croyant n?avoir pas de temps pour les pratiques spirituelles. Le message du Seigneur est pour la sanctification de l?entier processus de la vie. Ce qu?une personne pense ou fait, devrait ?tre accompli pour la gloire et la satisfaction du Cr?ateur. Aucun effort ou prix n?est n?cessaire pour ce processus. Accompli ton devoir comme service rendu au Seigneur et ? l?humanit?, et voit Dieu seul en tout dans le cadre spirituel du mental. Afin d?atteindre un tel cadre spirituel du mental, la discipline personnelle, l?aust?rit?, la p?nitence, le bon comportement, le service d?sint?ress?, les pratiques yoguiques, la m?ditation, l?adoration (culte), la pri?re, les rituels, et l??tude des ?critures, autant que la compagnie des saintes personnes, le p?lerinage, chanter les saints noms de Dieu, la recherche du Soi sont n?cessaires pour la purification du corps, du mental et de l?intellect. L?homme doit apprendre d?abandonner le d?sir, la haine, l?avidit?, et ma?triser les six sens (l?ou?e, le touch?, la vue, le go?t, l?odorat, et le mental) par l?intellect purifi?. Il devrait toujours se souvenir que toutes les actions sont accomplies par l??nergie de la nature et qu?il ou elle en n?est pas l?auteur, mais seulement l?instrument. Il doit s?efforcer d?atteindre la perfection dans toutes les entreprises, tout en maintenant l??quilibre dans le succ?s et la d?faite, le gain et la perte, la douleur et le plaisir.
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Ob?issance au Seigneur Shri Krishna
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? Dhrtar?stra dit: O Samjaya, assembl?s au champs saint de Kuruk?etra et d?sireux de combattre, que firent mon peuple et les P?ndavas? (1.01)
Samjaya dit: Voyant la formation de bataille de l?arm?e des P?ndavas, le Roi Duryodhana s?approcha de son gourou, et pronon?a ces paroles: (1.02)
O Ma?tre, regarde cette puissante arm?e des fils de P?ndu, align?e en formation de bataille par ton talentueux disciple, le fils de Drupada. (1.03)
Il y a plusieurs h?ros et puissants archers, ?gaux ? Bh?ma et ? Arjuna en guerre comme Yuydh?na, Vir?ta, et le grand guerrier Drupada; Dhrs?aketu, Cekit?na, et le Roi h?ro?que de K?shi; Purujit, Kuntibhoja, et le grand homme ?aibya. Le vaillant Yudh?manyu, le formidable Uttamauja, le fils de Subhadr?, et les fils de Draupad?, tous de grands guerriers. (1.04-06)
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Reconnais aussi, O Meilleur des ?deux-fois-n?s ?, ceux qui sont les plus remarquables de notre c?t?. Pour ton information, je vais nommer les commandeurs de mon arm?e ainsi: (1.07)
Toi-m?me, Bh??ma, Karna, le victorieux, K?pa, A?vatth?m?, Vikarna, fils de Somadatta, et bien d?autres h?ros qui ont risqu? leur vie pour moi. Ils sont arm?s avec diverses armes, et tous sont habiles dans le combat. (1.08-09)
Notre arm?e command?e par Bh??ma, est invincible; pendant que leur arm?e, prot?g?e par Bh?ma est facile ? conqu?rir. Par cons?quent, vous tous qui vous tenez dans vos divisions respectives sur tous les fronts, prot?gez seulement Bh??ma. (1.10-11)
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Le puissant Bh??ma, l?homme le plus ancien de la dynastie des Kurus, rugit comme un lion, et souffla bruyamment dans sa conque, apportant la r?jouissance ? Duryodhana. (1.12)
Apr?s que les conques, les gongs, les timbales, les tambours, et les trompettes retentirent ensembles, la commotion fut immense. (1.13)
Alors le Seigneur K??na et Arjuna, assis dans un grand char attel? ? des chevaux blancs, souffl?rent dans leurs conques c?lestes. (1.14)
K??na souffla dans Sa conque, P?ncajanya; Arjuna souffla dans sa conque, Devadatta; et Bh?ma, le faiseur de formidables actions, souffla dans sa grande conque, Paundra. (1.15)
O Seigneur de la Terre; le Roi Yudhi??hira, fils de Kunti, souffla dans sa conque appel?e Anantavijaya; pendant que Nakula et Sahadeva souffl?rent dans leurs conques respectives Sugho?a et Manipu?paka. Le Roi de K???, le puissant archer; Sikhand?, le grand guerrier; Dh???adyumma, Vir?ta, l?invincible S?tyaki, le Roi ? Drupada, les fils de Draupad?, et le puissant fils de Subhadr?, souffl?rent dans leurs conques respectives.
(1.16-18)
Le mugissement tumultueux, r?percutant de par la terre et le ciel, d?chira le c?ur des Kauravas. (1.19)
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Voyant les fils de Dhrtar?stra rang?s en ordre pour commencer la bataille, pendant que d?j? les projectiles volaient; Arjuna dont l??tendard portait l?embl?me du Seigneur Hanum?na, prit son arc et s?adressa au Seigneur K??na: O Seigneur, je T?en prie arr?te mon char entre les deux arm?es, pour que je puisse observer ceux qui sont rang?s ici ardents pour le combat, contre lesquels je suis engag? dans cet acte de guerre. (1.20-22)
Je d?sire observer tous ceux qui sont pr?ts ? servir, rassembl?s ici pour livrer bataille, apaisant ainsi le fils perfide de Dhrtar?stra. (1.23)
Samjaya dit: O Roi; Seigneur K??na, ? la requ?te d?Arjuna, j?ai plac? le meilleur des chars au milieu des deux arm?es, en face de Bh??ma, Drona, et les autres Rois; et dit ? Arjuna: ? Vois les Kurus rassembl?s. ? (1.24-25)
Arjuna vit l? ses oncles, grands-p?res, des ma?tres, des oncles maternels, fr?res, fils, petit-fils, et camarades. (1.26)
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Voyant aussi les beaux-p?res, les compagnons, et tous ses parent?s se trouvant dans les rangs de deux arm?es, Arjuna fut envahi d?une grande compassion et dit douloureusement: O K??na, voyant tous mes proches rang?s d?sireux de se battre, mes membres fl?chissent et ma bouche se dess?che. Mon corps tremble et mes cheveux se dressent. (1.27-29)
L?arc me glisse des mains et ma peau br?le intens?ment. Ma t?te est prise de vertige, je me sens incapable de me tenir debout, et O K??na, je ne vois que funestes pr?sages. Je ne vois pas l?utilit? de tuer mes parent?s dans cette guerre. (1.30-31)
Je ne d?sire pas la victoire, ni les plaisirs, ni royaume, O K??na. A quoi bon le pouvoir, ou les plaisirs, ou m?me la vie, O K??na? Car, tous ceux pour qui nous d?sirons le royaume, les jouissances et les plaisirs sont rang?s ici en bataille, renon?ant ? leur vie et ? leurs richesses. (1.32-33)
Je ne souhaite pas de tuer les ma?tres, oncles, fils, grands-p?res, oncles maternels, beauxp?res, beaux-fr?res, et autres parent?s qui sont pr?ts ? nous tuer, m?me pour la souverainet? des trois mondes, et encore moins pour ce royaume terrestre, O K??na. (1.34-35)
O Seigneur K??na, quels plaisirs pourront ?tre n?tres en tuant les fils de Dhrtar?stra? En tuant ces criminels nous commettrons que le p?ch?. (1.36)
Par cons?quent, nous ne pouvons pas tuer nos cousins fr?res, les fils de Dhrtar?stra. Comment pourrions-nous ?tre heureux apr?s avoir tu? les n?tres, O K??na? (1.37)
M?me s?ils sont aveugl?s par la convoitise, ne voient aucun mal ? d?truire leur famille, ou de p?ch? en trahissant leurs amis. Comment ne pas nous d?tourner de ce p?ch?, nous qui voyons clairement le mal dans la destruction de la famille, O K??na? (1.38-39)
? ARJUNA D?CRIT LES M?FAITS DE LA GUERRE
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Les traditions imm?moriales familiales et les codes de conduite p?rissent avec la destruction de la famille. L?immoralit? pr?vaut dans la famille ? cause de la destruction des traditions familiales. (1.40)
Et lorsque l?immoralit? l?emporte, O K??na, les femmes dans la famille ?voluent corrompues; quand les femmes sont corrompues, beaucoup de probl?mes sociaux s??l?vent. (1.41)
Ceci m?ne la famille et les tueurs de la famille en enfer, parce que les esprits de leurs anc?tres sont d?grad?s, priv?s des offrandes c?r?monielles de riz et de l?eau. (1.42)
Les qualit?s ?ternelles d?ordre social et des traditions familiales de ceux qui d?truisent leur famille sont ruin?es en commettant le p?ch? de l?ill?gitimit?. (1.43)
On nous a racont?, O K??na, que les personnes dont les traditions familiales sont d?truites, demeure pour longtemps en enfer. (1.44)
H?las ! Nous sommes pr?ts ? commettre un grand p?ch?, en cherchant ? massacrer nos proches par convoitise du plaisir de la royaut?. (1.45)
Il serait pr?f?rable pour moi que les fils de Dhrtar?stra me tuent dans la bataille les armes en mains, pendant que je suis d?sarm? et sans r?sistance. (1.46)
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Samjaya dit: Ayant dit ceci en plein champ de bataille, abandonnant arc et fl?ches, Arjuna s?assit dans son char l?esprit accabl? de douleur. (1.47)
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Ainsi prend fin le premier chapitre intitul? ? Le dilemme d?Arjuna ? dans les Upani?ad de la Bhagavadg?t?, l??criture de yoga, touchant la science de l?Absolu dans la forme du dialogue entre Sr?k??na et Arjuna.
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Samjaya dit: Le Seigneur K??na pronon?a ces paroles ? Arjuna ayant les yeux afflig?s et pleins de larmes, envahit de compassion et de d?sespoir. (2.01)
Le Supr?me Seigneur dit: Comment un tel d?couragement a-t-il pu s?emparer de toi en ce moment? Ce n?est pas convenable pour un Aryen (ou une personne dont le mental et les actions sont nobles). C?est d?shonorant, et ne conduit pas une personne au ciel, O Arjuna. (2.02)
Ne te laisse pas aller ? la couardise, O Arjuna, car cela ne te convient pas. Chasse cette faiblesse insignifiante de ton c?ur et l?ves-toi pour le combat, O Arjuna. (2.03)
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Arjuna dit: Comment pourrais-je dans le combat lancer des fl?ches ? Bh??ma et Drona, qui sont dignes de ma v?n?ration, O K??na? (2.04)
Vraiment, mieux voudrait vivre dans ce monde d?aum?ne plut?t que d?abattre ces nobles gourous, car en les tuant je ferais que profiter des richesses et plaisirs souill?es de sang. (2.05)
Nous ne connaissons pas quel alternatif soit mieux pour nous, combattre ou quitter. D?ailleurs, nous ne savons pas si nous allons conqu?rir ou qu?ils nous conqu?rront. Nous ne devrions pas, ne fus que souhaiter, de vivre apr?s avoir tu? les fils de Dhrtar?stra qui sont dress?s devant nous. (2.06)
Mes sens sont envahis par la faiblesse de la piti?, et mon mental est confus quant au devoir (Dharma). Je Te demande de me dire en toute certitude qu?elle est la meilleure. Je suis Ton disciple. Instruis-moi, qui aie trouv? refuge en toi. (2.07)
Je ne vois pas qu?acqu?rir un royaume sans rival et prosp?re sur cette terre, ou m?me la seigneurie sur les r?gnants c?lestes (Devas) dissiperaient la douleur qui dess?che mes sens. ? (2.08)
Samjaya dit: O Roi, apr?s avoir parl? ainsi au Seigneur K??na, le puissant Arjuna dit ? K??na: je ne combattrai pas, et il resta silencieux. (2.09)
O Roi, le Seigneur K??na, esquissant un sourire, dit ces paroles ? Arjuna d?courag? au milieu des deux arm?es. (2.10)
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Le Seigneur Supr?me dit: Tu pleures pour ceux qui ne sont pas dignes d??tre lament?s, et pourtant tu prononces des paroles de sagesse. Le sage ne se lamente ni pour les vivants ni pour les morts. (2.11)
Il n?y eut jamais un temps que ces monarques, toi, ou moi cess?rent d?exister, et nous ne pourrons jamais cesser d?exister dans l?avenir. (2.12)
Tout comme l?entit? vivante (Atm?, J?va, J?v?tma) acquiert l?enfance, un corps jeune, et un corps de vieillesse durant cette vie; de m?me elle acquiert un autre corps apr?s la mort. Le sage n?en est pas troubl?. (Voir aussi 5.08) (2.13)
Les contacts des sens vers les objets appropri?s engendrent la chaleur et le froid, la douleur et le plaisir. Ils sont transitoires et impermanents. Ainsi, apprends ? les endurer, O Arjuna. (2.14)
Car une personne calme ? qui n?est pas affect?e par ces sensations, et est ferme dans la douleur et le plaisir, se rend digne de l?immortalit?, O Arjuna. (2.15)
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L?Esprit invisible (Sat, Atm?) est ?ternel, et le monde visible (y compris le corps physique) est transitoire. La r?alit? de ces deux est vraiment per?ue par les voyants de la v?rit?. (2.16)
L?Esprit (Atm?) par qui tout cet univers est p?n?tr?, est indestructible. Personne ne sait d?truire l?imp?rissable Esprit. (2.17)
Les corps de l??ternel, immuable, et incompr?hensible Esprit sont p?rissables. Par cons?quent, livre bataille, O Arjuna. (2.18)
Celui qui pense qu?Atm? (Esprit) peut tuer, et celui qui pense qu?Atm? est tu?, les deux sont ignorants. Parce qu?Atm? ne tue ou est tu?. (Un verset parall?le se trouve dans KaU 2.19) (2.19)
L?Esprit (Atm?) ne na?t jamais et ne meurt jamais en aucun temps. Il ne commence pas d'?tre, ou ne cesse pas d?exister. Il est ing?n?r?, ?ternel, permanent, et ancien. L?Esprit n?est pas d?truit lorsque le corps est d?truit. (Voir aussi KaU 2.18) (2.20)
O Arjuna, comment une personne qui sait que l?Esprit (Atm?) est indestructible, ?ternel, ing?n?r?, et immuable, tue quelqu?un ou provoque quelqu?un d??tre tu?? (2.21)
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Tout comme un homme rev?t des v?tements neufs apr?s avoir laiss? les anciens; de m?me, l?entit? vivante (Atm?, J?va, J?v?tma) acquiert de nouveaux corps apr?s avoir rejet? les vieux corps. ? (2.22)
Les armes ne peuvent pourfendre cet Esprit (Atm?), le feu ne le br?le pas, l?eau ne le mouille pas, et le vent ne le dess?che. L?Atm? ne peut ?tre coup?, br?l?, mouill?, ni ass?ch?. ? Il est ?ternel, omnipr?sent, inchang?, immuable, et ancien. (2.23-24)
L?esprit (Atm?, le Soi) est dit ?tre inexplicable, incompr?hensible, et immuable. Connaissant cet Esprit comme tel, tu ne devrais pas t?affliger. (2.25)
Bien que tu penses que cette entit? vivante ou corps prend naissance et meurt perp?tuellement, m?me alors, O Arjuna, tu ne devrais pas t?affliger ainsi. Car la mort est certaine pour ce qui est n?, et la naissance est certaine pour ce qui meurt. Par cons?quent, tu ne devrais pas te lamenter sur l?in?vitable. (2.26-27)
Tous les ?tres, O Arjuna, sont non manifest?s ? invisibles aux yeux physiques ? avant la naissance et apr?s la mort. Ils se manifestent seulement entre la naissance et la mort. Y a-t-il l? de quoi s?affliger? (2.28)
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Certains voient l?Esprit comme une merveille, d?autres le d?crivent comme merveilleux, d?autres entendent parler de lui comme d?une merveille. M?me apr?s avoir entendu le concernant, peu de gens le conna?t. ? (Voir aussi KaU 2.07) (2.29) ?
O Arjuna, l?Esprit qui demeure dans le corps de tous les ?tres est ?ternellement indestructible. Par cons?quent, tu ne devrais pas pleurer pour personne. (2.30)
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Ayant ?gard ? ton propre devoir en tant que guerrier, tu ne devrais pas ?tre ind?cis. Car, il n?y a rien de plus heureux pour un guerrier qu?une guerre juste. (2.31)
Seulement les guerriers favoris?s, O Arjuna, re?oivent l?opportunit? d?une telle guerre non pr?m?dit?e, qui est comme une porte ouverte vers le ciel. (2.32) ?
Si tu ne veux pas combattre cette guerre juste, alors tu manqueras ? ton devoir, tu perdras ta r?putation, et tu t?affligeras le p?ch?. (2.33)
Les hommes raconteront perp?tuellement ta disgr?ce. Pour les honorables, le d?shonneur est pire que la mort. (2.34)
Les grands guerriers penseront que tu t?es retir? de la bataille par crainte. Ceux qui t?on hautement estim?s, perdront leur respect pour toi. (2.35)
Tes ennemis prononceront beaucoup de paroles injurieuses et m?priseront ta capacit?. Que peut-il y avoir de plus douloureux? ? (2.36)
Tu iras au ciel si tu? au combat (r?pondant au devoir), ou victorieux tu jouiras du royaume terrestre. Par cons?quent, debout donc, d?cid? ? combattre, O Arjuna. (2.37)
Consid?rant le plaisir et la souffrance, le gain et la perte, la victoire et la d?faite de la m?me fa?on, engage-toi dans ton devoir. En accomplissant ton devoir, tu ne commettras pas de p?ch?. (2.38)
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La sagesse de la connaissance transcendantale t?a ?t? transmise, O Arjuna. Maintenant ?coute la sagesse de Karma-yoga, le service d?sint?ress? (Sev?), car en y ?tant p?n?tr? tu seras lib?r? des cha?nes de l?action (Karma). (2.39)
Dans le Karma-yoga aucun effort n?est jamais perdu et il n?y a pas d?effet adverse. M?me la moindre pratique de cette discipline prot?ge l?homme de la grande peur de la naissance et de la mort. (2.40)
Un Karma-yogi tient une d?termination r?solue vers la r?alisation de Dieu, O Arjuna, mais les d?sires sont innombrables et diverses de l?homme qui travaille pour jouir des fruits de son activit?. (2.41)
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Les mal guid? prend plaisir dans le chant m?lodieux de la V?da ? sans comprendre le vrai objectif des V?das ? r?fl?chit, O Arjuna, comme si il n?y a rien d?autre dans les V?das que des rituelles avec la seule raison d?obtenir les jouissances c?lestes. ? (2.42)
Ils sont domin?s par les d?sirs mat?riels, et consid?rent l?acquisition c?leste comme ?tant le but le plus ?lev? de la vie. Ils s?engagent dans des rites sp?cifiques pour cause de prosp?rit? et de jouissance. La renaissance est le r?sultat de leurs actions. (Voir aussi KaU 2.05, IsU 09) (2.43)
La d?termination r?solue de la r?alisation du Soi n?est pas form?e dans le mental de ceux qui sont attach?s aux plaisirs et au pouvoir, dont le jugement est obscurci par ces activit?s ritualistes. ? (2.44)
Une partie des Vedas traite les trois modes ou ?tats (Gunas) de la Nature mat?rielle. Lib?re-toi des paires d?oppos?s, restes toujours ?quilibr? et indiff?rent ? toutes pens?es d?acquisition et de pr?servation. L?ve-toi au-dessus des trois ?tats, en pleine conscience, O Arjuna. (2.45)
Pour la personne dont le Soi est r?alis? les V?das sont aussi utiles qu?un petit r?servoir d?eau lorsque l?eau d?un ?norme lac devient disponible. (2.46)
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Tu as Adhik?ra (droit, privil?ge) simplement sur tes devoirs respectifs, mais pas de contr?le ou de revendication sur les r?sultats. Les fruits du travail ne peuvent pas ?tre ton motif. Tu ne devrais jamais ?tre inactif. (2.47)
Accomplis ton devoir le mieux possible, O Arjuna, par ton mental attach? au Seigneur, abandonnant le souci et l?attachement int?ress? aux r?sultats, et reste calme dans le succ?s et l??chec. L??quanimit? du mental est appel?e Karma-yoga. (2.48)
Le travail accompli par des motifs ?go?stes est tr?s inf?rieur au service d?sint?ress? ou le Karma-yoga. C?est pourquoi sois un Karma-yogi, O Arjuna. Ceux qui travaillent pour jouir des fruits de leur labeur sont vraiment malheureux. (Car l?homme n?a pas de contr?le sur les r?sultats). (2.49)
Un Karma-yogi devient dans cette vie m?me lib?r? du vice autant que de la vertu. S?efforcer de travailler le mieux possible sans ?tre attach? aux fruits du travail est appel? Karma-yoga. (2.50)
Les Sages Karma-yogis sont lib?r?s des cha?nes de la renaissance en renon?ant ? l?attachement int?ress? aux fruits de tout travail, pour atteindre ainsi l??tat de b?atitude divine. (2.51)
Lorsque ton intellect aura compl?tement franchi le voile de confusion, alors tu deviendras indiff?rent aux ?critures que tu connais et ? celles qu?il te reste ? conna?tre. (2.52)
Lorsque ton intellect, rendu confus par les opinions contradictoires et la doctrine ritualiste des Vedas, restera ferme et in?branlable dans la concentration sur le Supr?me ?tre, ainsi tu atteindras l?union avec le Supr?me ?tre en ?tat d?extase (Sam?dhi). (2.53)
Arjuna dit: O K??na, quelles sont les marques d?une personne illumin?e (Sthitaprajna [1] [1] ) dont l?intellect est ferme? Quelle est la fa?on de parler d?une personne dot?e d?un intellect stable? Comment une telle personne s?assied et marche? (2.54)
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Le Seigneur Supr?me dit: Lorsqu?un ?tre est compl?tement libre de tous d?sirs du mental et est satisfait avec l??ternel ?tre (Brahma) par la joie de l??ternel ?tre, ainsi cet homme est appel? un illumin? (Sthita-prajna), O Arjuna. (2.55)
Une personne dont le mental est impassible au chagrin, qui ne sollicite pas les plaisirs, et qui est compl?tement lib?r?e de l?attachement, de la peur, et de la col?re, est appel?e Sthita-prajna ? un sage d?un intellect ferme. (2.56)
Ceux qui n?ont aucun attachement; qui ne sont pas transport?s dans l?obtention des r?sultats d?sir?s, ni troubl?s par des r?sultats inopportuns; leur intellect est consid?r? comme fermement ?tabli. (2.57)
Lorsque quelqu?un retire compl?tement ses sens des objets de perception comme une tortue retire ses membres dans sa carapace pour se prot?ger, alors l?intellect d?une personne est consid?r? comme fermement ?tabli. (2.58)
Le d?sir pour les plaisirs sensuels s??vade lorsque l?homme s?abstient de jouissance sensuelle, bien que le go?t envers la jouissance sensuelle subsiste. Cette envie dispara?t aussi chez la personne qui a connu le Supr?me ?tre. (2.59)
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Les sens sans repos, O Arjuna, emportent fortement le mental, m?me d?une personne sage s?effor?ant vers la perfection. (2.60)
L?homme devrait fixer son mental sur Moi dans une douce contemplation, apr?s avoir mis les sens sous contr?le. Son intellect devient fermement ?tabli, lorsque ses sens se trouvent compl?tement ma?tris?s. (2.61)
? L?homme d?veloppe l?attachement aux objets des sens, en pensant ? ces objets de sens. Le d?sir envers les objets de sens vient de l?attachement aux objets de sens, et la col?re vient des d?sirs inaccomplis. (2.62)
L?illusion ou les id?es sauvages parviennent de la col?re. Le mental est d?sorient? par l?illusion. Le raisonnement est d?truit lorsque le mental est d?sorient?. L?homme s??gare du droit chemin lorsque le raisonnement est d?truit. (2.63)
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Une personne disciplin?e, se mouvant parmi les objets des sens sous contr?le et lib?r?e de tout attachement et de toute aversion, atteint la tranquillit?. (2.64)
Toutes les souffrances sont d?truites en atteignant la tranquillit?. L?intellect d?une telle personne tranquille devient vite compl?tement ferme et unie ? l??ternel ?tre (Brahma). (2.65)
Il n?y a pas de connaissance du Soi, ni de perception du Soi chez ceux qui ne sont pas unis ? l??ternel ?tre (Brahma). Sans la perception du Soi il n?y pas de paix, et sans paix il n?y a pas de bonheur. (2.66)
Le mental, lorsque contr?l? par les sens vagabonds, emporte l?intellect comme la temp?te qui d?rive un vaisseau en mer de sa destination ? le rivage spirituel. (2.67)
Par cons?quent, O Arjuna, l?intellect d?une personne devient ferme lorsque les sens sont compl?tement retir?s des objets des sens. (2.68)
Le yogi, la personne mod?r?e, se tient ?veill? lorsqu?il fait nuit pour les autres. Il fait nuit pour le yogi lorsqu?il voit tous les autres ?veill?s. (2.69)
L?homme atteint la paix int?rieure don le mental a dissip? tous les d?sirs sans cr?er moindre perturbation mental, comme l?eau d?une rivi?re qui se d?verse en plein oc?an sans le perturb?. Celui qui d?sire les objets mat?riels ne trouve jamais la paix. (2.70)
Celui qui abandonne tous d?sirs, et devient lib?r? de tout aspiration et d??motion quant au ? je ? et ? moi ?, atteint la paix. (2.71)
O Arjuna, ceci est l??tat superconscient (Br?hm?). ? Atteignant cet ?tat, l?homme n?est plus abus?. Une fois parvenu dans cet ?tat, m?me ? la fin de la vie, la personne atteint Brahma-nirv?na (ou, devient un avec l?absolu). (2.72)
? Ainsi prend fin le deuxi?me chapitre intitul? ?La Connaissance Transcendantale ?dans les Upani?ad de la Bhagavadg?t?, l??criture de yoga, touchant la science de l?Absolu dans la forme du dialogue entre Sr?k??na et Arjuna.
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Arjuna dit: Si tu consid?res que l?acquisition de la connaissance transcendantale est pr?f?rable ? celui du travail, pourquoi alors m?incites-tu ? m?engager dans cette terrible guerre, O K??na? Apparemment, tu sembles confondre mon mental par des paroles contradictoires. Donne-moi, en toute certitude, un moyen par lequel je puisse atteindre le Supr?me. (3.01-02)
Le Seigneur Supr?me dit: Dans ce monde, O Arjuna, il y a une double voie de discipline spirituelle comme Je l?ai d?j? dit dans le pass?. La voie de la connaissance du Soi (Jn?na-yoga) pour les contemplatifs, et la voie du travail d?sint?ress? (Sev?, Karmayoga) pour les actifs. (3.03) L?homme n?atteint pas la lib?ration des cha?nes de Karma en s?abstenant de travailler. Personnes atteint la perfection en renon?ant simplement au travail. (3.04)
Car, personne ne peut demeurer, ne serait-ce qu?un instant sans action. Chacun est contraint d?agir ? vraiment sans aide ? par les forces de la nature. (3.05)
Le simulateur, qui refr?ne ses organes d?action mais se compla?t mentalement dans la jouissance des sens, est appel? un hypocrite. (3.06)
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Celui qui contr?le les sens par le mental et l?intellect ?duqu?s et purifi?s, engageant les organes d?action au service d?sint?ress?, est sup?rieur, O Arjuna. (3.07)
Accomplis ton devoir prescrit, car vraiment le travail vaut mieux que de rester inactif.
M?me le maintien de ton corps ne peut s?effectuer sans travail. (3.08)
Les ?tres humains sont li?s par la cha?ne Karmique des activit?s, ? l?exception de ceux accomplies par le service d?sint?ress? (Sev?, Yajna). Par cons?quent, O Arjuna, lib?retoi de l?attachement ?go?ste aux fruits du travail, et accomplis avec efficacit? ton devoir comme un service qui M?est rendu. (3.09)
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Brahman, le cr?ateur, au commencement cr?a les ?tres humains ensembles avec le service d?sint?ress? (Sev?, Yajna, sacrifice), et dit: Par Yajna (en servant) tu prosp?reras et Yajna satisfera tous tes d?sirs. (3.10)
Nourris les r?gnants c?lestes (Devas) par le service d?sint?ress? (Sev?, Yajna), et les Devas te nourriront. Ainsi, vous nourrissant mutuellement, tu atteindras le but Supr?me. (3.11)
Les r?gnants c?lestes (Devas), nourris par le service d?sint?ress? (Sev?, Yajna), te donneront les objets d?sir?s. Celui qui jouit des dons des Devas sans rien leur offrir en retour est vraiment un voleur. (3.12)
Les justes qui mangent les restes du service d?sint?ress? (Sev?, Yajna) sont lib?r?s de tous les p?ch?s, mais les impies qui pr?parent la nourriture pour eux seuls (sans d?abord M?en offrir, ou partager avec autrui) vraiment mangent le p?ch?. (Voir aussi RV
10.117.06) (3.13)
Les ?tres vivants sont n?s de la nourriture de graines, les grains sont produits par la pluie, la pluie vient (comme une faveur des Devas) si le devoir (Karma) est accompli en tant que service d?sint?ress? (Sev?, Yajna). (Voir aussi 4.32) Le devoir est prescrit dans les V?das. Les V?das viennent de Brahman (l??ternel ?tre). Donc, le Brahman omnipr?sent est toujours pr?sent dans la Sev?. (3.14-15)
Celui qui ne M?aide pas ? maintenir la roue de la cr?ation en mouvement par le devoir sacrificiel (Sev?), et se compla?t dans les plaisirs sensuels, cette personne dans le p?ch? vit en vain, O Arjuna. (3.16)
L?homme qui se r?jouit uniquement dans l??ternel ?tre (Brahman), qui fonde ses d?lices dans l??ternel ?tre, et qui trouve le contentement dans l??ternel ?tre seul, est une personne qui a r?alis? le Moi, pour qui il n?y a pas de devoir. (3.17)
Une telle personne n?? aucun int?r?t, ni dans l?action ou l?inaction. Celui qui a r?alis? le Moi ne d?pend de personnes pour aucun int?r?t qui soit sien (sauf de Dieu). (3.18) ?
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Par cons?quent, accomplis ton devoir efficacement et sans attachement ?go?ste aux r?sultats, car en accomplissant le travail sans attachement, l?homme atteint le Supr?me ?tre. (3.19)
Le Roi Janaka et autres ont atteint la perfection (ou, la r?alisation du Soi) par le service d?sint?ress? (Karma-yoga) seul. Toi aussi accomplis ton devoir en vue de guider le monde, et pour le bien-?tre universel de la soci?t?. (3.20)
Quoi que fasse une noble personne, d?autres suivent. Quelque soit le mod?le qu?ils repr?sentent, le monde suit. (3.21)
O Arjuna, il n?y a rien dans ces trois mondes (ciel, terre, et les r?gions inf?rieures) que Je doive faire, ni rien ? obtenir qui n?ait ?t? obtenu; pourtant Je reste engag? dans l?action. (3.22)
Si Je ne suis pas inlassablement engag? dans l?action, O Arjuna, les hommes de toutes mani?res suivraient Ma voie. Les mondes p?riraient si Je cessais d?agir, Je serais la cause de confusion et de destruction pour tous les hommes. (3.23-24)
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? Comme l?ignorant agit avec attachement aux fruits du travail, O Arjuna, de m?me l?homme sage travaille sans attachement pour le bien-?tre de la soci?t?. (3.25)
Le sage ne devrait pas troubler le mental des ignorants qui sont attach?s aux fruits du travail, mais l?illumin? devrait inspirer les autres par l?accomplissement de tous travaux, sans attachement int?ress?. (Voir aussi 3.29) (3.26)
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? Tous les travaux sont accomplis par l??nergie et la force de la nature; mais ? cause de l?ignorance illusionniste, les gens assument en ?tre les faiseurs. (Voir aussi 5.09, 13:29, et 14.19) (3.27)
Celui qui conna?t la V?rit?, O Arjuna, quant au r?le des forces de la nature et leur activit?, ne devient pas attach? ? l?activit?. Une telle personne sait que ce sont les forces de la nature qui agissent avec leurs instruments ? nos organes. (3.28)
Ceux qui sont ?gar?s par la force illusoire (M?y?) de la Nature deviennent attach?s aux fonctions des forces de la Nature. Les sages ne devraient pas troubler le mental des ignorants dont la connaissance est imparfaite. (Voir aussi 3.26) (3.29)
Accomplis ton devoir en Me d?diant toutes actions avec une orientation spirituelle mentale lib?r?e de tout d?sir, d?attachement, et de fi?vre mentale. (3.30)
Ceux qui pratiquent constamment Mon enseignement ? avec foi (ou, avec une pleine attention et sinc?rit?) et ne se fiant pas ? la critique ? sont lib?r?s des cha?nes du karma. Mais, ceux qui m?prisent Mon enseignement et ne le pratique pas, consid?re les comme d?nu?s de toute connaissance, inanim?s, et perdues. (3.31-32)
Tous les ?tres suivent leur propre nature. M?me les ages agissent d?apr?s leur propre nature. Quelle est alors l?utilit? de la restriction des sens? (3.33)
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L?attachement et l?aversion (R?j? et Dve?a) pour les objets de sens r?sident dans les sens. Que nul ne vienne sous le contr?le de ces deux, car vraiment ils sont deux pierres d?achoppement majeures, sur la voie de la r?alisation du Soi. (3.34)
Le travail inf?rieur et naturel de l?homme est pr?f?rable au travail sup?rieur d?natur?. Il est pr?f?rable de mourir en accomplissant son travail naturel. Le travail d?natur? produit beaucoup trop de tension. (Voir aussi 18.47) (3.35)
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Arjuna dit: O K??na, par quoi l?homme est-il pouss? ? commettre le p?ch?, tout comme contre son gr? et forc? contre sa propre volont?? (3.36)
Le Supr?me Seigneur dit: C?est le d?sir (K?m?) n? de la passion (Rajo Guna) qui devient col?re (lorsque inaccompli). Le d?sir est insatiable et est un grand d?mon. Sache que c?est le grand ennemi. (3.37)
Comme le feu est envelopp? par la fum?e, comme un miroir est recouvert de poussi?re et l?embryon par l?amnios, de m?me la connaissance de Soi (Brahma-jnana) s?obscurcit par le d?sir. (3.38)
O Arjuna, la connaissance de Soi (Brahma-jnana) s?enveloppe ainsi par l?insatiable feu du d?sir, l??ternel ennemi du sage. (3.39)
Les sens, le mental, et l?intellect sont, dit-on, le si?ge du d?sir (K?ma). K?ma ? en contr?lant les sens, le mental, et l?intellect ? ?gare la personne de la connaissance du Soi (Jnana). (3.40)
Par cons?quent, O Arjuna, en contr?lant d?abord les sens, d?truis ce d?mon du d?sir mat?riel qui ruine la connaissance et la r?alisation du Soi. ? (3.41)
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On dit que les sens sont sup?rieurs au corps, le mental sup?rieur aux sens, l?intellect sup?rieur au mental, et Atm? (Esprit) sup?rieur ? l?intellect. (Voir aussi KaU 3.10, et G?t? (6.07-08) (3.42)
Connaissant le Soi (Atm?) comme ?tant sup?rieur ? l?intellect, et contr?lant le mental par l?intellect (qui est purifi? par des pratiques spirituelles), on doit tuer le d?sir (K?ma) cet ennemi puissant, O Arjuna. (3.43)
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Ainsi prend fin le troisi?me chapitre intitul? ?La Voie de Karma Yoga ? dans les Upani?ad de la Bhagavadg?t?, l??criture de yoga, touchant la science de l?Absolu dans la forme du dialogue entre Sr?k??na et Arjuna.
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Le Supr?me Seigneur dit: J?ai enseign? ce Karma-yoga, la science ?ternelle de l?action correcte, au Roi Vivasv?n. Vivasv?n l?a enseign? ? Manu. Manu l?a enseign? ? Ik?v?ku. Ainsi, transmis de l?un ? l?autre en succession disciplique les saints Rois ont connu ce (Karma-yoga). A la longue la science de Karma-yoga s?est perdue sur cette terre. Aujourd?hui, Je te d?cris cette m?me ancienne science, car tu es Mon d?vot et ami sinc?re. Karma-yoga est vraiment un secret supr?me. (4.01-03)
Arjuna dit: Post?rieure a ?t? ta naissance, mais ant?rieure dans les temps anciens fut la naissance de Vivasv?n. Comment donc pourrais-je comprendre que Tu as enseign? ce yoga au d?but de la cr?ation? (4.04)
Le Supr?me Seigneur dit: Toi et Moi avons pris de nombreuses naissances. Je Me souviens de toutes, O Arjuna, mais toi tu ne t?en souviens pas. (4.05)
Bien que Je sois ?ternel, immuable, et le Seigneur de tous les ?tres; n?anmoins, Je Me manifeste en contr?lant Ma propre Nature mat?rielle en usant Mon ?nergie potentielle divine (Yoga-m?y?). (Voir aussi 10.14) (4.06)
Chaque fois qu?il y a un d?clin du Dharma (Justice) et une pr?dominance du Adharma (Injustice), O Arjuna, alors Je Me manifeste. J?apparais de temps en temps pour la protection du bien, la transformation des m?chants, et pour l??tablissement de l?ordre mondial (Dharma). (Voir aussi TR 1.120.03-04) (4.07-08)
Celui qui comprend vraiment Mon apparition transcendantale et Mes activit?s (de la cr?ation, maintenance, et dissolution), atteint Ma demeure supr?me et ne na?t plus apr?s avoir quitt? ce corps, O Arjuna. (4.09)
En prenant refuge en Moi, devenant pleinement absorb?s en Mes pens?es et purifi?s par le feu de la connaissance du Soi; nombreux sont ceux lib?r?s de l?attachement, la peur, la col?re, et qui ont atteint le salut (Mukti [2] [2] ). (4.10)
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Quelle que soit la mani?re dont les hommes Me rendent un culte, J?accomplis leurs d?sirs en cons?quence. Les hommes Me rendent un culte pour des motifs diff?rents. (4.11)
Ceux qui aspirent le succ?s dans leur travail ici-bas, rendent un culte aux r?gnants c?lestes (Devas). Le succ?s dans le travail se r?alise tr?s vite dans le monde humain. (4.12)
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Les quatre divisions ? bas?es sur l?aptitude et la vocation de la soci?t? humaine ont ?t? cr?es par Moi. Bien que je sois l?auteur de ce syst?me, divisionnaire du travail, on devrait savoir que Je ne fais rien (directement) et que Je suis ?ternel. (Voir aussi 18.41) (4.13)
L?activit? ne M?affecte pas, car Je n?ai pas de d?sir pour les fruits du travail. Celui qui comprend et pratique compl?tement cette v?rit? n?est pas li? au Karma. (4.14)
Les anciens aspirants ? la lib?ration se sont ?galement engag?s ? accomplir leurs devoirs avec connaissance. Par cons?quent, tu devrais accomplir ton devoir comme firent les anciens. (4.15)
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M?me les sages sont troubl?s quand il s?agit de d?terminer ce que sont l?action et l?inaction. Par cons?quent, Je vais clairement t?expliquer ce qu?est l?action afin que, le sachant, l?homme soit lib?r? du mal de la naissance et de la mort. (4.16)
La vraie nature de l?action est difficile ? comprendre. Par cons?quent, l?homme devrait conna?tre la nature de l?action attach?e, de la nature d?tach?e de l?action, et aussi la nature de l?action interdite. (4.17)
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Celui qui voit l?inaction dans l?action, et l?action dans l?inaction, est une personne intelligente. Cette personne est un yogi et a tout accompli. (Voir aussi 3.05, 3.27, 5.08 et 13.29) (4.18)
Une personne dont les d?sirs sont devenus d?sint?ress?s ayant ?t? consomm?s dans le feu de la connaissance du Soi, est appel?e un sage par les hommes avis?s. (4.19)
Celui qui a abandonn? l?attachement ?go?ste aux fruits du travail, et reste toujours satisfait et ne d?pend de personne sauf de Dieu, une telle personne bien qu?il soit engag? dans l?activit?, ? ne fait absolument rien, et ne court pas le risque de la r?action Karmique. (4.20)
Celui qui est lib?r? des d?sirs, dont le mental et les sens sont sous contr?le, et qui a renonc? ? tout droit de propri?t?, ne s?attire pas le p?ch? ? ni la r?action Karmique ? en agissant avec son corps. (4.21)
Satisfait de ce qui vient d?une fa?on naturelle par Sa volont?, sans affection des paires des oppos?s, lib?r? de l?envie, ?quanimit? dans le succ?s et l??chec, alors qu?il est engag? dans le travail, un tel Karma-yogi n?est pas li? au Karma. (4.22)
Celui qui est lib?r? de l?attachement, dont le mental est fix? dans la connaissance du Soi, qui travaille dans un esprit de service (Sev?) au Seigneur, tous les liens Karmiques d?une telle personne philanthropique (Karma-yogi) sont dissoutes. (4.23)
L??ternel ?tre (Brahman) est l?oblation. Brahman est le beurre clarifi?. L?oblation est vers?e par Brahman dans le feu de Brahman. Brahman sera r?alis? par celui qui consid?re tout comme (une manifestation, ou) un acte de Brahman. (Voir aussi 9.16) (4.24)
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Certains yogis accomplissent le service du culte aux r?gnants c?lestes (Devas), alors que d?autres offrent le sacrifice par le soi dans le feu de l??ternel ?tre (Brahman) en accomplissant le sacrifice de la connaissance du Soi. (4.25)
Certains offrent leur ou?e et les autres leur sens en sacrifice dans le feu de la ma?trise, d?autres offrent le son et d?autres les objets des sens (comme sacrifice) dans le feu des sens. (4.26)
D?autres offrent toutes les fonctions des sens, et les fonctions des cinq bio-impulsions (Pr?na) comme sacrifice dans le feu de la ma?trise de soi, allum? par la connaissance du Soi. (4.27)
D?autres offrent la richesse, leur aust?rit?, et leur pratique du yoga en sacrifice, tandis que les asc?tes aux v?ux s?v?res offrent leur ?tude des ?critures et leur connaissance en sacrifice. ? (4.28)
Ceux qui sont engag?s dans des pratiques yogiques, parviennent ? l??tat essouffl? d?extase (Sam?dhi) en offrant l?inhalation dans l?exhalation, et l?exhalation dans l?inhalation en sacrifice (en utilisant de brefs techniques respiratoires Kriy?). (4.29)
D?autres restreignent leur nourriture, et offrent leurs inhalations en leurs inhalations. Ils sont tous des connaisseurs en sacrifice, et sont purifi?s par leur sacrifice. (4.30)
Ceux qui accomplissent le service d?sint?ress? (Sev?, Yajna) obtiennent le nectar de la connaissance qui d?coule de leur sacrifice et atteignent l??ternel ?tre (Brahma). O Arjuna, m?me ce monde n?est pas un lieu heureux pour celui qui n?offre aucun sacrifice, quelle serait alors sa part dans l?autre monde? (Voir aussi 4.38, et 5.06) (4.31)
Plusieurs types de disciplines spirituelles sont d?ploy?s dans les V?das. Sache que tous sont n?s de Karma ou de l?action du corps, du mental et des sens. Sachant cela, tu obtiendras le salut (Mok?a, Nirv?na). (Voir aussi 3.14) (4.32)
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Le sacrifice de la connaissance est sup?rieur qu?aucun sacrifice mat?riel, O Arjuna. Car, toutes actions sans exception culminent dans la connaissance. (4.33)
Cherche la connaissance transcendantale d?une personne qui a r?alis? le Soi en te prosternant humblement, par la recherche sinc?re, et par le service. Les sages qui ont r?alis? la V?rit? t?instruiront. (4.34)
Quand tu auras connu la science transcendantale, O Arjuna, tu ne seras plus aussi confus. Avec cette connaissance tu verras la cr?ation toute enti?re dans ton Soi, et ainsi en Moi. (Voir aussi 6.29, 6.30, 11.07, 11.13) (4.35)
M?me si une personne est la plus grande de tous les p?cheurs, il traversera quand-m?me l?oc?an du p?ch? par le seul radeau de la connaissance du Soi (Brahma-jn?na) (4.36)
De m?me que le feu ardent r?duit le bois en cendre, le feu de la connaissance du Soi (Brahma-jn?na) r?duit en cendres les liens de Karma, O Arjuna. (4.37)
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En v?rit?, il n?y a pas de purificateur plus grand dans ce monde que Jn?na, la vraie connaissance du Supr?me ?tre (Para-Brahma). Celui qui devient purifi? par Karmayoga d?couvre la connaissance au-dedans, ?videmment en temps opportun. (Voir aussi 4.31, et 5.06, 18.78) (4.38)
L?homme plein de foi, qui est sinc?re dans les pratiques yoguiques; et, qui a le contr?le des sens, acquiert la connaissance transcendantale. Poss?dant cette sagesse, il parvient directement ? la paix supr?me. (4.39)
L?irraisonnable, l?homme sans foi, l?incroyant (l?ath?e) p?rit. Ni dans ce monde, ni dans l?autre, aucun bonheur n?est pour l?incroyant. (4.40)
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Les ?uvres (Karma) ne lient pas celui qui a renonc? au travail ? en renon?ant aux fruits du travail ? par Karma-yoga, et dont les doutes (concernant le Soi) sont compl?tement d?truits par Viveka [3] [3] , l?application de la connaissance du Soi, O Arjuna. (4.41)
Par cons?quent, tranche avec l??p?e de la connaissance de Soi, le doute en ton mental n? de l?ignorance, et que tu aies recours au Karma-yoga, ainsi l?ve-toi et combats, O Arjuna. (4.42)
Ainsi prend fin le quatri?me chapitre intitul? ?La Voie de la Renonciation par la Connaissance ? dans les Upani?ad de la Bhagavadg?t?, l??criture de yoga, touchant la science de l?Absolu dans la forme du dialogue entre Sr?k??na et Arjuna.
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Arjuna dit: O K??na, Tu loues la connaissance transcendantale (S?mkhya, Karmasamny?sa) et aussi, l?accomplissement du service d?sint?ress? (Karma-yoga). Dis-moi en toute certitude, laquelle des deux est la meilleure. (5.01)
Le Seigneur Supr?me dit: La voie de la connaissance du Soi (Karma-samny?sa) et la voie du service d?sint?ress? (Karma-yoga, Sev?) m?nent tous deux au but supr?me. Mais des deux, Karma-yoga est sup?rieur au Karma-samny?sa. (5.02)
Une personne devrait consid?rer comme vrai un Samny?s? (renonciateur) qui ne d?daigne ni ne d?sire. Il est facilement lib?r? des cha?nes Karmiques en devenant affranchi des paires des oppos?s [4] [4] , O Arjuna. (5.03)
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L?ignorant ? non le sage ? consid?re la voie de la connaissance de Soi (Karma-samny?sa) et la voie du service d?sint?ress? (Karma-yoga), comme s?il s?agissait de deux choses distinctes. La personne qui est fermement ?tabli dans l?un des deux obtient le fruit des deux. (5.04)
L??tat o? arrive le renonciateur (Samny?s?), le Karma-yogi atteint ?galement le m?me destin. C?est pourquoi, celui qui voit la voie de la renonciation et la voie du travail d?sint?ress? comme identiques, voit vraiment. (Voir aussi 6.01 et 6.02)) (5.05)
Mais, la vraie renonciation (Samny?sa), O Arjuna, est difficile ? atteindre sans Karmayoga. Un sage harmonis? par le Karma-yoga atteint tr?s vite Brahman. (Voir aussi 4.31, et 4.38) (5.06)
Le Karma-yogi dont le mental est pur, dont le mental et les sens sont sous contr?les, et qui per?oit le m?me ?ternel ?tre (Brahman) en tous les ?tres n?est pas li? au Karma m?me s?il est engag? dans le travail. (5.07)
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UN TRANSCENDANTALISTE NE SE CONSID?RE PAS COMME ?TANT LE FAISEUR.
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Le sage (ou Samny?s?) qui conna?t la v?rit? pense: ? Je ne fais absolument rien. ? En voyant, entendant, touchant, sentant, mangeant, marchant, dormant, respirant, parlant, saisissant et rejetant, ouvrant et fermant les yeux, un Samny?s? croit que ce sont uniquement les sens qui op?rent sur leurs objets. (Voir aussi 3.27, 13.29, et 14.19) (5.08-09)
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Celui qui fait son travail comme une offrande au Seigneur, abandonnant tout attachement int?ress? aux r?sultats ? n?est pas affect? par la r?action Karmique ou le p?ch? comme la feuille de lotus qui n?est mouill?e par l?eau. (5.10)
Les Karma-yogis accomplissent l?action ? sans attachement ?go?ste ? avec leur corps, mental, intellect, et sens pour leur purification. (5.11)
Un Karma-yogi atteint la f?licit? Supr?me en abandonnant les fruits du travail; pendant que d?autres, qui sont attach?s aux fruits du travail, se lient au travail ?go?ste. (5.12)
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Une personne qui a compl?tement renonc? aux fruits de tous travaux, demeure heureuse dans la Cit? ? Neuf Portes, sans agir ni engendrer l?action. (5.13)
Le Seigneur ne cr?e pas l?obligation de l?action, ni l?incitation d?en ?tre l?auteur, ni l?attachement aux r?sultats des actions parmi les hommes. Tout est l??uvre des forces (Gunas) de la Nature. (5.14)
Le Seigneur ne prend pas la responsabilit? des actes bons ou mauvais de quiconque. La connaissance du Soi est envelopp?e par le voile de l?ignorance, c?est pourquoi les hommes s??garent (et accomplissent des actes mauvais). (5.15)
La connaissance transcendantale d?truit l?ignorance sur le Soi, et r?v?le le Supr?me, tout comme le soleil r?v?le la beaut? des objets de ce monde. (5.16)
Les personnes dont le mental et l?intellect sont totalement absorb?s dans l??ternel ?tre (Brahman), qui sont des d?vots confirm?s de Brahman, qui ont Brahman comme leur supr?me destin et unique refuge, et dont les impuret?s sont d?truites par la connaissance de Brahman, ne prennent plus naissance . ? (5.17)
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Le sage illumin? (en percevant le Seigneur en toutes choses) voit le Br?hmana cultiv? et humble, un paria, m?me une vache, un ?l?phant, ou un chien d?un ?il ?gal. (Voir aussi 6.29) (5.18)
Tout est accompli dans cette vie m?me dont le mental est ?quanime. Une telle personne a r?alis? l??ternel ?tre (Brahman), car l??ternel ?tre est parfait et impartial. (Voir aussi 18.55, et ChU 2.23.01) (5.19)
Celui qui n?est pas exalt? en obtenant quelque chose d?agr?able, ni s?afflige lorsqu?il obtient quelque chose de d?sagr?able, dont le mental est ferme, qui n?est pas troubl?, et qui est connaisseur de l??ternel ?tre (Brahman), une telle personne est ?tablie en Brahman. (5.20)
Une telle personne qui est en union avec l??ternel ?tre (Brahman) devient d?tach?e des plaisirs sensuels externes en d?couvrant la joie du Soi par la contemplation, et jouit d?une f?licit? transcendantale. (5.21)
Les plaisirs sensuels sont vraiment une source de mis?re, et qui ont un d?but et une fin. Par cons?quent, le sage, O Arjuna, ne se r?jouit pas des plaisirs sensuels. (Voir aussi 18.38) (5.22)
Celui qui est capable de r?sister aux impulsions du d?sir ou de la col?re au moment de la mort est un yogi, et une personne heureuse. (5.23)
Celui qui trouve le bonheur dans l??ternel ?tre (Brahman), se r?jouit de Brahman en lui, et qui est illumin? par la connaissance du Soi, ce yogi atteint Brahma-nirv?na, et parvient au Supr?me ?tre (Para-Brahman). (5.24)
Les voyants [5] [5] dont les p?ch?s (ou imperfections) sont d?truits, ayant tranch?s le doute par la connaissance du Soi (Jn?na), dont le mental est disciplin?, et qui sont engag?s au bien-?tre de toutes les cr?atures, atteignent le Supr?me ?tre (Para-Brahman). (5.25)
Ceux qui sont lib?r?s du d?sir et de la col?re, qui ont conquis le mental et les sens, et qui ont d?couvert le Soi, atteignent facilement Brahma-nirv?na. (5.26)
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LA TROISI?ME VOIE ? LA VOIE DE LA M?DITATION D?VOTIONNELLE ET LA CONTEMPLATION.
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Le sage est vraiment lib?r? en renon?ant ? toutes jouissances des sens, fixant les yeux et le mental (au point noir imaginaire) entre les sourcils, ?galisant le souffle de l?inspiration et celui de l?expiration dans les narines (par les techniques Kriy?), tenant les sens, le mental, et l?intellect sous contr?le, obtenant le salut (Mukti) comme le but supr?me, devenant ainsi lib?r? du d?sir, de la col?re, et de la peur. (5.27-28)
Mon d?vot atteint la paix en Me (ou, K??na, le Supr?me ?tre (Para-Brahman)) connaissant comme celui qui jouit des sacrifices et des aust?rit?s, le grand Seigneur de tout l?univers, et l?ami de tous les ?tres. (5.29)
Ainsi prend fin le cinqui?me chapitre intitul? ?La Voie de la Renonciation? dans les Upani?ad de la Bhagavadg?t?, l??criture de yoga, touchant la science de l?Absolu dans la forme du dialogue entre Sr?k??na et Arjuna.
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Le Supr?me Seigneur dit: Celui qui accomplit le devoir qui lui incombe sans d?pendre des fruits (pour jouissance personnelle) est un renonciateur (Samny?s?) et un Karmayogi. L?homme ne devient pas un yogi simplement en s?abstenant de travailler. (6.01)
O Arjuna, ce qu?ils appellent renoncement (Samny?sa) est aussi connu comme Karmayoga. Personne ne devient un Karma-yogi s?il n?a pas renonc? aux motifs ?go?stes de l?action. (Voir aussi 5.01, 5.05, 6.01, et 18.02) (6.02)
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Pour le sage qui cherche de parvenir ? l??tat de yoga (de m?ditation, ou de l??quanimit? du mental), il est dit que le Karma-yoga en est le moyen. Pour celui qui a atteint le yoga, l??quanimit? devient le moyen (pour la r?alisation du Soi). Dit-on, qu?une personne a atteint la perfection yoguique lorsqu? il ou elle n?a plus de d?sir pour les jouissances sensuelles, ou l?attachement aux fruits du travail, et a renonc? ? tous les motifs ?go?stes. (6.03-04)
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L?homme doit s??lever ? et ne pas se d?grader ? par son propre mental. Le mental seul est son ami autant que son ennemi. Le mental est l?ami de celui qui le contr?le, et le mental agit comme ennemi de celui qui ne le contr?le pas. (6.05-06)
Celui qui a le contr?le sur le soi inf?rieur ? le mental et les sens ? reste calme au chaud et le froid, le plaisir et la douleur, dans l?honneur et le d?shonneur, et demeure toujours ferme au Soi supr?me. (6.07)
Une personne est nomm?e un yogi qui poss?de la connaissance du Soi et la r?alisation du Soi, qui est ?quanime, qui a le contr?le sur le mental et les sens, et pour qui une motte de terre, une pierre, et l?or sont tous identiques. (6.08)
Une personne est consid?r?e comme sup?rieure qui est ?gale pour les compagnons, les amis, les ennemis, ceux qui sont neutres, les arbitres, les haineux, les parent?s, les saints, et les p?cheurs. (6.09)
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Un yogi, assis dans la solitude et seul, doit constamment s?efforcer de contempler le Supr?me ?tre apr?s avoir mis son mental et les sens sous contr?le, lib?r? du d?sir et de droit de propri?t?. (6.10)
Il ou elle devrait s?asseoir dans un endroit propre, sur un si?ge stable qui est ni trop haut ou trop bas, couvert d?herbe sacr? Ku?a [6] [6] , d?une peau de daim, et d?une ?toffe superpos?es. L?, assis (dans une position confortable), concentrant son mental sur Dieu, et ma?trisant ses pens?es et les activit?s des sens, mettra en pratique la m?ditation pour sa propre purification. (6.11-12)
La personne doit s?asseoir, la taille, la colonne vert?brale, la poitrine, le cou et la t?te droites, immobiles et d?aplomb; le regard et le mental fermement fix?s sur l?extr?mit? du nez, sans regarder autour de soi; serein et sans crainte, mettant en pratique le c?libat; le mentale sous contr?le, pensant ? Moi, et M?atteignant comme le dessein supr?me. (6.13-14)
Ainsi, exer?ant toujours le mental fix? sur Moi, le yogi dont le mental est soumis atteint la paix de Brahma-nirvana et vient ? Moi. (6.15)
Ce yoga n?est pas possible, O Arjuna, pour celui qui mange trop ou qui ne mange pas du tout; pour celui qui dort trop ou qui se tient ?veill?. (6.16)
Mais, pour la personne qui est mod?r? dans sa nourriture, son d?lassement, ses travaux, son sommeil et l??veil, le yoga de m?ditation d?truit toute souffrance. (6.17)
Il est dit, qu?une personne a atteint le yoga, l?union avec l??ternel ?tre (Brahman), lorsque le mental parfaitement disciplin?, est lib?r? de tous d?sirs, et compl?tement uni au Brahman en Sam?dhi. (6.18)
Une lampe abrit?e (par l??ternel ?tre) du vent (des d?sirs) ne vacille pas; cette similitude est utilis?e pour d?finir le mental disciplin? du yogi qui pratique la m?ditation sur l??ternel ?tre (Brahman). (6.19)
Lorsque le mental disciplin? par la pratique de la m?ditation atteint la qui?tude, en quoi l?on devient satisfait avec l??ternel ?tre (Brahman) en Le contemplant dans un intellect purifi?. (6.20)
En quoi l?on ?prouve une infinie f?licit?e qui est seulement per?ue par l?intellect, et est par-del? l?atteinte des sens. Apr?s avoir r?alis? l??ternel ?tre (Brahman), l?on n?est jamais s?par? de la R?alit? Absolue. (Voir aussi KaU 3.12) (6.21)
Ce qui, ayant obtenu la r?alisation du Soi, on ne regarde aucun gain sup?rieur ? atteindre. L??tablissement dans la r?alisation du Soi n?est pas ?branl? m?me par la plus grande calamit?. (6.22)
L??tat de dissolution de l?association avec la souffrance est appel? yoga. Ce yoga devrait ?tre pratiqu? avec une ferme d?termination, et sous aucune r?serve mentale. (6.23)
On atteint graduellement la tranquillit? du mental en abandonnant totalement tous d?sirs ?go?stes, et en ma?trisant compl?tement les sens des objets de sens par l?intellect, tenant le mental enti?rement absorb? dans l??ternel ?tre (Brahman) au moyen d?un intellect bien form? et purifi?, ne pensant ? rien d?autre. (6.24-25)
Tout ce qui fait errer le mental sans repos et instable, on devrait ramener doucement ? la r?flexion du Seigneur K??na, la Supr?me Personnalit? de la Divinit?. (6.26)
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La supr?me f?licit? est pour le yogi qui a r?alis? le Soi, dont le mental est calme, de qui les d?sirs sont sous contr?le, et qui s?est lib?r? de tous p?ch?s (ou fautes). (6.27)
Un tel yogi exempt de p?ch?s, qui engage constamment son mental et intellect au Supr?me ?tre (Brahman), atteint ais?ment l?infinie f?licit? en contact avec Brahman. (6.28)
Car en percevant l??ternel ?tre omnipr?sent (Brahman) demeurant dans tous les ?tres, et tous les ?tres demeurant en l??ternel ?tre, le yogi qui est en union avec l??ternel ?tre, voit chaque ?tre d?un ?il ?gal. (Voir aussi 4.35, 5.18) (6.29)
Ceux qui Me voient en tout et qui voient tout en Moi, ne sont pas s?par?s de Moi, et Je ne suis pas s?par? d?eux. (6.30)
Les non-dualistes qui M?adorent, Moi qui r?side en tous les ?tres, demeurent en Moi, de quelque fa?on leur mode de vie. (6.31)
Il est le meilleur yogi qui voit tous les ?tres ? l?image de son propre ?tre, et qui est sensible ? la douleur ou le plaisir des autres comme pour lui-m?me, O Arjuna. (6.32)
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Arjuna dit: O K??na, Tu as dit que le yoga de la m?ditation est caract?ris? par l??quanimit? du mental, mais ? cause de l?inqui?tude du mental je ne discernes pas l??tat stable du mental. Parce que le mental est vraiment instable, turbulent, fort et obstin?, O K??na, je pense que le mental est aussi difficile ? ma?triser que le vent. (6.33-34)
Le Supr?me Seigneur dit: Sans aucune doute, O Arjuna, le mental est sans repos et difficile ? refr?ner, mais il est dompter par la pratique spirituelle constante et vigoureuse dans la pers?v?rance et le d?tachement, O Arjuna. (6.35)
J?en conviens que le yoga est difficile pour celui dont le mental n?est pas ma?tris?. N?anmoins, le yoga est accessible aux personnes dont le mental est dompt? gr?ce ? des efforts bien dirig?s. (6.36)
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Arjuna dit: Le fid?le qui s??carte de la voie de la m?ditation, et est incapable d?atteindre la perfection yoguique ? cause du mental insoumis ? quelle est la destination d?une telle personne, O K??na? (6.37)
Ne p?rissent-ils pas comme un nuage qui se d?chire, O K??na, ayant perdus autant (le yoga et le Bhoga [7] [7] , les jouissances c?lestes et mondaines), priv?s de support et ?gar?s sur la voie de la r?alisation du Soi? (6.38)
O K??na, Toi seulement es capable de dissiper totalement ce doute en moi. Car nul autre que Toi, peut dissiper ce doute. (Voir aussi 15.15) (6.39)
Le Supr?me Seigneur dit: Il n?y a pas de destruction, O Arjuna, pour un yogi dans ce monde ou dans l?autre. Un transcendantaliste ne vient jamais ? mal, Mon cher ami. (6.40)
Le yogi qui a ?chou? dans la voie du yoga rena?tra dans une maison des pieux et prosp?res apr?s avoir atteint le ciel et y s?journant pendant de longues ann?es, ou un tel yogi est n? dans une famille de yogis dou?s de sagesse. Une naissance semblable est vraiment difficile ? obtenir dans ce monde. (6.41-42)
L?, il ou elle retrouve la connaissance acquise dans la vie ant?rieure, et s?efforce ? nouveau vers la perfection, O Arjuna. (6.43)
Le yogi qui n?a pas abouti, est instinctivement pouss? vers l??ternel ?tre (Brahman) par la vertu des impressions (Samsk?ra) des pratiques yoguiques dans les vies pr?c?dentes. M?me le chercheur de yoga ? l?union avec Dieu ? d?passe ceux qui effectuent les rituels V?diques. (6.44)
Le yogi qui poursuit assid?ment ses efforts, devient compl?tement lib?r? de tous p?ch?s (ou imperfections) apr?s avoir poursuivi graduellement des perfections en de nombreuses incarnations, atteint la Supr?me Demeure. (6.45)
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Le yogi est sup?rieur ? l?asc?te. Le yogi est sup?rieur aux ?rudits V?diques. Le yogi est sup?rieur aux ritualistes. Par cons?quent, O Arjuna, devient un yogi. (6.46)
Je consid?re, le yogi consacr? ? qui affectionn?ment Me contemple avec une foi supr?me, et dont le mental reste absorb? en Moi est le meilleur de tous les yogis. (Voir aussi 12.02 et 18.66) (6.47)
Ainsi prend fin le sixi?me chapitre intitul? ?La Voie de la M?ditation? dans les Upani?ad de la Bhagavadg?t?, l??criture de yoga, touchant la science de l?Absolu dans la forme du dialogue entre Sr?k??na et Arjuna.
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Le Supr?me Seigneur dit: O Arjuna, ?coute comment tu Me conna?tras pleinement sans douter, ayant ton mental absorb? en Moi, prenant refuge en Moi, et en accomplissant des pratiques yoguiques. (7.01)
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Je vais te r?v?ler la connaissance du Soi (Jn?na) ainsi que l?illumination (Vijn?na), de sorte que, quand on la conna?t, il n?est rien qui reste ? conna?tre. (7.02)
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Parmi de milliers de personnes, ? peu pr?s un seul s?efforce vers la perfection dans la r?alisation du Soi. A peine une personne parmi ceux qui s?efforcent avec succ?s Me comprend vraiment. (7.03)
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Le mental, l?intellect, l?ego, l??ther, l?air, le feu, l?eau et la terre sont les huit transformations ou divisions de Mon ?nergie mat?rielle (Prak?ti). (Voir aussi 13.05) ? (7.04)
L??nergie mat?rielle est Ma Nature inf?rieure (Apar?-?akti, Prak?ti, mati?re). Connais mon autre Nature sup?rieur (Par?-?akti, Cetan?, Puru?a, Esprit) par laquelle l?univers entier est soutenu, O Arjuna. (7.05)
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Sache que toutes les cr?atures sont ?volu?es de cette double ?nergie; et, Je suis ? le Supr?me ?tre (Para-Brahma, K??na) ? l?origine autant que la dissolution de l?univers tout entier. (Voir aussi 13.26) (7.06)
Il n?y a rien de plus haut que Moi, O Arjuna. Tout dans l?univers est li? en moi, le Supr?me ?tre (Para-Brahman Param?tma), comme des joyaux li?s sur un fil (d?un collier). (7.07)
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O Arjuna, Je suis la saveur dans l?eau, Je suis la lumi?re dans la lune et le soleil, Je suis la syllabe OM dans tous les V?das, le son dans l??ther, et la virilit? dans les ?tres humains. Je suis le doux parfum dans la terre. Je suis la chaleur dans le feu, la vie des ?tres vivants, et l?aust?rit? des asc?tes. (7.08-09)
O Arjuna, sache que Je suis le germe ?ternel de toutes les cr?atures. Je suis l?intelligence des intelligents, et l??clat des brillants. (Voir aussi 9.18 et 10.39) Je suis la force du fort qui s?est d?muni du d?sir et de l?attachement int?ress?. Je suis le d?sir (K?ma) dans les ?tres humains qui vivent en accord avec la justice (Dharma) (pour la seule raison sacr?e de la procr?ation), O Arjuna.
(7.10-11)
Connais les trois modes (Gunas) de la Nature mat?rielle ? la bont?, la passion, et l?ignorance ? qui ?manent aussi de Moi. Je ne suis pas d?pendant, ou affect? par les Gunas, mais les Gunas sont d?pendants de Moi. (Voir aussi 9.04 et 9.05) (7.12)
Les ?tres humains sont tromp?s par les aspects diff?rents de ces trois modes (Gunas) de la Nature mat?rielle; c?est pourquoi, ils ne Me connaissent pas comme ?tant ?ternel, et au-del? des Gunas. (7.13)
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Ma force divine (M?y?), form?e par les trois ?tats (Gunas) du mental, est tr?s difficile ? vaincre. Seuls ceux qui se sont abandonn?s ? Moi peuvent facilement franchir ce M?y?. (Voir aussi 14.26, 15.19, et 18.66) (7.14)
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QUI CHERCHE DIEU?
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Les malfaisants, les ignorants, les ?tres vils qui sont attach?s ? la nature d?moniaque, et dont leur force de discrimination a ?t? enlev?e par la force divine illusoire (M?y?) ne M?adorent ni Me recherchent. (7.15)
Quatre types de vertueux M?adorent ou Me recherchent, O Arjuna. Ils sont: les afflig?s, le chercheur de la connaissance du Soi, celui qui poursuit la richesse, et l?illumin? qui a exp?riment? le Supr?me. (Voir aussi TR 1.21.03) (7.16)
Parmi eux, le d?vot illumin? (Jn?ni-bhakta), qui se maintient toujours uni ? Moi, dont la d?votion n?a qu?une seule ambition, est la meilleure. Car, Je suis extr?mement cher pour l?illumin?, et l?illumin? M?est tr?s cher. (7.17)
Tous ces chercheurs sont vraiment nobles; mais, Je consid?re le d?vot illumin? comme Moi-m?me, car celui qui est stable r?side dans Ma supr?me demeure. (Voir aussi 9.29) (7.18)
Apr?s de nombreuses naissances l?illumin? a recours ? Moi en r?alisant que tout est vraiment, Ma manifestation (ou, du Supr?me ?tre). Une aussi grande ?me est tr?s rare ? trouver. (7.19)
Les personnes dont le discernement s?est emport? vers de maints d?sirs, domin?es par leur impression Karmique (Samsk?ra), ont recours aux r?gnants c?lestes (Devas) et pratiquent des diff?rents rites religieux. (7.20)
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Quelle que soit la divinit? (en empruntant n?importe quel nom, forme, et m?thode) qu?on adore avec foi, Je fais que cette foi soit ferme envers cette divinit?. Dot?s d?une foi stable, ils s?engagent d?adorer cette divinit?, et obtiennent leurs souhaits par cette divinit?. En v?rit?, ces souhaits sont accord?s par Moi seul. (7.21-22)
De tels gains mat?riels obtenus par les ?tres humains de petite intelligence sont temporaires. Les adorateurs des r?gnants c?lestes (Devas) vont aux Devas, mais Mes d?vots viennent s?rement ? Moi. (7.23)
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Les ignorants, priv?s de comprendre Ma forme transcendantale (ou existence), immuable, incomparable, et incompr?hensible ? assument que Je, le Supr?me ?tre
(Para-Brahman), qui suis sans forme prend des formes ou s?incarne. (7.24)
Voil? par Ma force divine (M?y?), Je ne me r?v?le pas aux ignorants qui ne connaissent et ne comprennent pas Ma forme transcendantale, ing?n?r?e, ?ternelle et personnalit? (et en Me consid?rant sans forme). (7.25)
Je connais, O Arjuna, les ?tres du pass?, du pr?sent, et ceux ? venir, mais nul ne Me conna?t vraiment. (7.26)
Tous les ?tres de ce monde sont dans l?ignorance totale ? cause des paires des oppos?s trompeuses, n?es du d?sir et de l?aversion, O Arjuna. Mais les personnes aux actions d?sint?ress?es, dont le Karma ou le p?ch? a pris fin, sont lib?r?es de l?illusion des paires des oppos?es et M?adorent, fermement ?tablies dans les v?ux. (7.27-28)
Ceux qui s?efforcent vers la d?livrance des cycles de la naissance, la vieillesse, et de la mort, en trouvant refuge en Moi, connaissent le Brahman (l??tre ?ternel); la nature de Brahman; et Karma, la force cr?ative de Brahman. (7.29)
Les personnes stables qui Me connaissent comme l?Unique dans les ?tres mat?riels [8] [8] (Adhibh?ta), les ?tres Divins temporels (Adhidaiva), et la Super ?me (Adhiyajna) m?me au moment de leur mort, M?atteignent. (Voir aussi 8.04) (7.30)
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Ainsi prend fin le septi?me chapitre intitul? ?La Connaissance de Soi et l?Illumination? dans les Upani?ad de la Bhagavadg?t?, l??criture de yoga, touchant la science de l?Absolu dans la forme du dialogue entre Sr?k??na et Arjuna.
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Arjuna dit: O K??na, qui est l??ternel ?tre (Brahman)? Qu?est-ce que l?Adhy?tma, ou la nature de l??ternel ?tre? Qu?est ce que Karma? Qui sont les ?tres mortels (Adhibh?ta)? Et, qui sont les ?tres divins (Adhidaiva)? Qui est la Super-?me (Adhiyajna), et comment demeure-t-Elle dans le corps? Et, comment au moment de la mort, es-Tu connaissable par ceux qui ont ma?tris? leur mental, O K??na? (8.01-02)
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Le Supr?me Seigneur dit: L?immuable Atm? (Esprit) est nomm? Brahman (?ternel ?tre). La nature (y compris la force inh?rente de cognition et du d?sir) de Brahman est appel?e Adhy?tma. La force cr?ative de Brahman qui occasionne la manifestation de l?entit? vivante (J?va) est appel?e Karma. (8.03)
Les ?tres mortels sont appel?s Adhibh?ta. Les expansions de la Divine Personnalit? ? comme N?r?yana, Mah?-vi?nu, ??vara, etc. ? sont appel?es les ?tres Divins (Adhidaiva). Je suis le Super-?me (Adhiyajna) r?sidant dans le corps comme le supr?me r?gnant (??vara), O Arjuna. (8.04)
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Quiconque se souvient exclusivement de Moi en abandonnant le corps au moment de la mort, M?atteint; de cela il n?y a aucun doute. (Voir aussi PrU 3.10) (8.05)
Quelque soit l?objet auquel un homme se souvient au moment qu?il quitte son corps ? la fin de la vie, il atteint cet objet, O Arjuna, s?y ?tant toujours absorb? dans cette m?me pens?e (la personne se souvient de cet objet ? la fin de la vie, et l?atteint). (Voir aussi ChU 3.14.01) (8.06)
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Par cons?quent, souviens-toi ? tout moment de Moi et fais ton devoir. Tu M?atteindras certainement si ton mental et intellect sont toujours fix?s sur Moi. (8.07)
En Me contemplant dans un mental sans d?faillance, qui est disciplin? par la pratique de la m?ditation, celui-ci atteint le Supr?me ?tre, O Arjuna. (8.08)
Quiconque m?dite sur le Supr?me ?tre (Para-Brahman) ? comme l?omniscient, l?ancien des jours, le r?gnant, plus subtil que le subtil [9] [9] (et plus grand que grand), le soutien de tout, l?inconcevable, par lui-m?me brillant comme le soleil, et transcendantal ou au-del? de la r?alit? mat?rielle ? ? l?heure de la mort tenant le mental immobile et d?votieux; conduisant le courant de l??nergie vitale (Pr?na) au milieu des deux sourcils pour s?y fixer par la force du yoga; atteint K??na, la Supr?me Personne Divine. (Voir aussi les versets 4.29, 5.27, 6.13, et YV 31.18, KaU 2.20) (8.09-10)
Je vais d?enseigner bri?vement le processus pour atteindre la supr?me demeure que les connaisseurs de la V?da appellent immuable; cela, en quoi les asc?tiques entrent, lib?r?s de l?attachement, d?sireux de mener une vie de c?libataire. (8.11)
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Celui qui quitte le corps physique en ma?trisant tous les sens; fixant le mental sur Dieu, et Pr?na dans le cerveau; engag? dans les pratiques yoguiques; m?ditant sur Moi et pronon?ant OM ? le monosyllabe sacr?, force de l??ternel ?tre (Brahman ? il atteint la supr?me demeure. (8.12-13)
Je suis facilement ? atteindre, O Arjuna, par ce yogi toujours in?branlable qui pense
toujours ? Moi et dont le mental est indiff?rent ? tout autre objet. (8.14)
M?ayant atteint, ces grandes ?mes ne reprennent plus naissance dans ce monde mis?rable et transitoire, car ils ont atteint la plus haute perfection. (8.15)
Les habitants de tous les mondes ? jusqu?? et y compris le monde de Brahm?, le cr?ateur, sont sujets ? la mis?re des naissances et des morts r?p?t?es. Mais, apr?s M?avoir atteint, O Arjuna, celui-ci n?a plus ? na?tre. (8.16)
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Ceux qui savent que le jour du cr?ateur (Brahm?) dure mille Yugas (ou 4.32 billions d?ann?es) et que sa nuit dure aussi mille Yugas, ils sont les connaisseurs du jour et de la nuit. (8.17)
Toutes les manifestations ?mergent de la Nature mat?rielle primaire (Adi Prak?ti ou Avyakta) ? l?arriv?e du jour de Brahm? (Cr?ateur), et elles s?absorbent ? nouveau dans cela m?me, ? la venue de la nuit de Brahm?. (8.18)
Cette m?me multiplicit? d??tres vient encore et encore ? l?existence lors de l?arriv?e du grand jour du cr?ateur (Brahm?); et se dissout, in?vitablement, ? l?arriv?e de la nuit de Brahm?. (8.19)
Il y a une autre existence transcendantale et ?ternelle ? plus ?lev?e que la Nature mat?rielle changeante (Prak?ti) ? qui ne p?rit pas lorsque tous les ?tres cr?es p?rissent. Ce qui est appel? l??ternel ?tre non manifest? (Avyakta Ak?ara Brahma). Ce qui est aussi connu comme Parama-dh?ma, la demeure supr?me. ? Ceux qui atteignent Ma supr?me demeure ne renaissent plus. (8.20-21)
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Cette demeure supr?me, O Arjuna, est conquise par une d?votion infaillible pour Moi qui existe au-dedans de chaque ?tre, et par qui tout cet univers est p?n?tr?. (Voir aussi 9.04 et 11.55) (8.22)
O Arjuna, Je vais maintenant te retracer les diff?rentes voies par lesquelles pendant la mort, les yogis quittent pour revenir ou ne pas revenir. (8.23)
Le feu, la lumi?re, la clart? du jour, la quinzaine de la lune croissante et les six mois du solstice du soleil vers le nord ? s??loignant de la voie de ces r?gnants c?lestes (Devas), les yogis qui connaissent l??ternel ?tre (Brahman) atteignent Brahman. (Voir aussi ChU 4.15.05, 5.10.01, BrU 6.2.15, PrU 1.10, et IsU 18) (8.24)
La fum?e, la nuit, la quinzaine sombre de la lune, et les six mois du solstice m?ridional du soleil ? s??loignant de ces voies, la personne juste atteint la lumi?re lunaire (ou, le ciel) et r?incarne. (Voir aussi 9.21, ChU 5.10.03-05, BS 3.01.08) (8.25)
La voie de la lumi?re (de la pratique spirituelle et la connaissance du Soi) et la voie des t?n?bres (du mat?rialisme et l?ignorance), elles sont, dit-on, les deux voies ?ternelles du monde. L?une m?ne au salut (Mukti, Nirv?na) et par l?autre on rena?t. (8.26)
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Connaissant ces deux voies, O Arjuna, un yogi ne s??gare jamais. Par cons?quent, O Arjuna, sois toujours ferme dans le yoga. (8.27)
Le yogi qui conna?t tout cela passe par del? les m?rites de l??tude des V?das, de celles qui r?sultent des sacrifices, des aust?rit?s, et de la charit?, atteint Parama-dh?ma, la Demeure Supr?me et ?ternelle. (8.28)
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Ainsi prend fin le huiti?me chapitre intitul? ?L??ternel Brahman (Esprit)? dans les Upani?ad de la Bhagavadg?t?, l??criture de yoga, touchant la science de l?Absolu dans la forme du dialogue entre Sr?k??na et Arjuna.
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Le Supr?me Seigneur dit: Je vais te r?v?ler, ? toi qui ne t?adonnes pas ? l?incr?dulit?, le plus profond secret de la connaissance associ? ? l?exp?rience transcendantale. Connaissant cela, tu seras d?livr? des mis?res de l?existence du mal. (9.01)
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La connaissance du Soi est souveraine entre toutes les connaissances; elle est le plus profond secret et vraiment sacr?e, pouvant ?tre discern?e par l?instinct, se conformant ? la justice (Dharma), est tr?s facile ? pratiquer, et ?ternelle. (9.02)
O Arjuna, ceux qui n?ont pas de foi en cette connaissance ne M?atteignent pas, et suivent les cycles de naissance et de mort. (9.03)
Cet univers entier est une expansion de Moi. Tous les ?tres d?pendent de Moi (comme une cha?ne d?pend de l?or, et les produits laiteux du lait). Je ne d?pends pas d?eux (car Je suis le plus grand de tous). (Voir aussi 7.12) (9.04)
Vois la force de Mon divin myst?re; en r?alit?, Je ne d?pends pas d?eux - le protecteur et cr?ateur de tous les ?tres ?, et ils ne d?pendent pas de Moi. (Au fait, la cha?ne en or ne d?pend pas de l?or, malgr? que la cha?ne n?est autre que or. Aussi, la mati?re et l??nergie sont distinctes autant que identiques). (Voir aussi BP 2.09.34 ? 36) (9.05)
Comprends que tous les ?tres sont en Moi (sans contacte ou sans produire un effet quelconque), comme le vent puissant, soufflant partout, demeurant ?ternellement dans l?espace. (9.06)
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Tous les ?tres s??tablissent en Mon Adi Prak?ti (nature primaire mat?rielle) et ? la fin d?un Kalpa (ou, un cycle de 4.32 billions d?ann?es), O Arjuna, Je les cr?e ? nouveau au commencement du prochain Kalpa. (9.07)
Je cr?e la multitude enti?re des ?tres ? mainte et mainte reprise avec l?aide de Ma Nature mat?rielle (Prak?ti ou M?y?). C?est ?tres se trouvent sous le contr?le des modes (Gunas) de la Nature mat?rielle (Prak?ti). (9.08)
Les actes de la cr?ation ne Me lient pas, O Arjuna, car Je reste indiff?rent et d?tach? de ces actes. (9.09)
L??nergie cin?tique divine M?y? ? avec l?aide de la Nature mat?rielle (Prak?ti) ? cr?e sous Ma supervision tous les objets anim?s et inanim?s, et par ce moyen la cr?ation poursuit sa ronde, O Arjuna. (Voir aussi 14.03) (9.10)
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Les personnes ignorantes Me m?prisent lorsque J?apparais dans la forme humaine, ne connaissant pas Ma nature transcendantale comme le grand Seigneur de tous les ?tres (et Me consid?rent comme le plus commun des mortels). Car, vains sont leurs espoirs, vains leurs actes, et vaine leur connaissance; et, poss?dent des aptitudes affolantes (T?masika) (Voir 16.04-18) des d?mons cruels et avides [10] [10] (et, ils sont incapables de Me reconna?tre). (9.11-12)
Mais les grandes ?mes, O Arjuna, qui poss?dent des qualit?s divines (Voir 16.01-03) Me connaissent comme L?immuable; aussi en tant que cause mat?rielle et efficace de la cr?ation, et M?adorent d?un amour unique et entier. (9.13)
Les personnes de ferme d?termination M?adorent avec ardeur et pers?v?rance dans la d?votion, en chantant sans cesse Mes gloires, d?termin?es de M?atteindre, se prosternant devant Moi avec d?votion. (9.14)
Certains M?adorent par le sacrifice de la connaissance. D?autres adorent l?Unique comme Celui qui est en tout (sans dualit?), comme le ma?tre de tout (ou, dualit?), et le multiple tourn? dans toutes les directions. (9.15)
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Je suis le rituel, Je suis le sacrifice, Je suis l?offrande, Je suis l?herbe, Je suis le mantra, Je suis le beurre clarifi? (Gh?), Je suis le feu, et Je suis l?oblation. (Voir aussi 4.24). Je suis le soutien de l?univers, le p?re, la m?re, et le grand-p?re. Je suis l?objet de la connaissance, le syllabe sacr? OM, et aussi le ?g, le Yajur, et le S?ma V?da. Je suis le but, le soutien, le Seigneur, le T?moin, la Demeure, le Refuge, l?Ami, l?Origine, la Dissolution, la fondation du substrat, et la semence immuable. (Voir aussi 7.10 et 10.39) (9.16-18)
Je dispense la chaleur, J?envoie et retiens la pluie. Je suis l?immortalit? autant que la mort, Je suis aussi l?Absolu (Sat ou Ak?ara) et ? la fois le temporel (Asat ou K?ara), O Arjuna. (Le Supr?me ?tre est devenu le tout, voir aussi 13.12) (9.19)
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Ceux qui accomplissent les rituels prescrits dans les trois V?das, les buveurs du nectar de d?votion (Soma), et purifi?s de leurs p?ch?s (fautes), M?adorent en faisant de bonnes actions (Yajna) pour aller au ciel. Par leurs actes m?ritoires, il en r?sulte qu?ils vont au ciel et jouissent des plaisirs des dieux. (9.20)
Ils retournent au monde des mortels, apr?s avoir savour? le vaste monde des jouissances c?lestes ? apr?s y avoir ?puis? le b?n?fice de leur bon Karma (Punya). Conform?ment aux injonctions des trois V?das, ces personnes travaillent aux fruits de leurs actions, et ils sont pris dans le cycle de la naissance et de la mort. (Voir aussi 8.25) (9.21)
J?apporte personnellement tous bien spirituel et mat?riel ? ces d?vots in?branlables qui se souviennent constamment de Moi, et M?adorent dans une contemplation d?cid?e. (9.22)
O Arjuna, m?me les d?vots qui adorent les divinit?s avec foi, rendent le culte ? Moi, bien que d?une mani?re impropre. (9.23)
Car Je, le Supr?me ?tre (Para-Brahman), suis le seul b?n?ficiaire de tous les cultes sacrificiels (Yajna), et le Seigneur de l?univers. Mais Mon peuple ne conna?t pas Ma vraie nature transcendantale. C?est pour cela qu?ils tombent (dans les cycles r?p?t?s de naissance et de mort). (9.24)
Les adorateurs des r?gnants c?lestes (Devas) vont aux Devas, ceux qui v?n?rent les anc?tres vont aux anc?tres, et ceux qui adorent les esprits vont aux esprits, mais Mes d?vots viennent ? Moi (et ne naissent plus). (Voir aussi 8.16) (9.25)
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Quiconque M?offre une feuille, une fleur, un fruit, ou de l?eau avec d?votion; J?accepte et mange cette offrande de d?votion venant d?un c?ur pur. (Voir aussi BP 10.81.04)
(9.26)
O Arjuna, quoique tu fasses, quoique tu manges, quoique to offres comme oblation au feu sacr?, quoique charit? tu donnes, quelle que soit l?aust?rit? que tu pratiques, accomplis tout en offrande ? Moi. (Voir aussi 12.10, 18.46) (9.27)
Tu seras lib?r? de l?encha?nement ? bon ou mauvais ? de Karma par cette attitude de renonciation compl?te (Samny?sa-yoga). Devenant libre, tu parviendras ? Moi. (9.28)
Le Moi est pr?sent en tous les ?tres et ne favorise personne. Quant ? Moi, nul n?est d?testable ou cher. Mais, ceux qui M?adorent avec amour et d?votion sont tr?s proches de Moi, et Je suis tr?s proche d?eux. (Voir aussi 7.18) (9.29)
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M?me si le plus grand p?cheur d?cide de M?adorer avec une d?votion exclusive et par amour, il doit ?tre consid?r? comme un saint, ayant pris la r?solution correcte. (9.30)
Une telle personne devient rapidement une ?me juste et atteint la paix ?ternelle. Tiens pour certain, O Arjuna, que Mon d?vot ne p?rira ni tombera jamais. (9.31)
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Quiconque ? aussi les femmes, les marchants, les ouvriers, et les malfaisants ? peuvent atteindre la demeure supr?me tout en se livrant simplement ? Ma volont? avec amour et d?votion, O Arjuna. (Voir aussi 18.66) (9.32)
Combien plus d?s lors est-il facile pour les saints brahmanes et les saints royaux pieux d?atteindre le Supr?me ?tre. C?est pourquoi, ayant obtenu cette vie humaine transitoire, emplie de tristesse, on devrait M?adorer avec amour et d?votion. (9.33)
Fixe ton mental sur Moi, sois Mon d?vot, adore-Moi, et incline-toi devant Moi. Ainsi, uni ? Moi en Me mettant comme dessein supr?me et seul refuge, tu M?atteindras
certainement. (9.34)
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Ainsi prend fin le neuvi?me chapitre intitul? ?La Connaissance Supr?me et le Grand Myst?re? dans les Upani?ad de la Bhagavadg?t?, l??criture de yoga, touchant la science de l?Absolu dans la forme du dialogue entre Sr?k??na et Arjuna.
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Le Seigneur Supr?me dit: O Arjuna, ?coute une fois de plus Ma parole supr?me, que Je vais te dire pour ton bien, parce que tu M?es tr?s cher. (10.01)
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Ni les r?gnants c?lestes (Devas), ni les grands sages connaissent Mon origine, car Je suis l?origine de tous les Devas et aussi des grands sages. (10.02)
Celui qui Me conna?t comme le Non-N?, sans commencement, et comme le Supr?me Seigneur de l?univers, celui-l? est consid?r? comme intelligent parmi les mortels, et sera lib?r? de l?encha?nement de Karma. (10.03)
La discrimination, la connaissance de Soi, la lib?ration de l??garement, le pardon, la v?rit?, le contr?le du mental et des sens, la tranquillit?, le plaisir, la souffrance, la naissance, la mort, la crainte, le courage, la non-violence, l??quanimit?, le contentement, l?aust?rit?, la charit?, la renomm?e, l?opprobre ? ces diverses qualit?s des ?tres humains proc?dent de Moi seul. (10.04-05)
Les sept grands sages, et les plus anciens quatre Sanakas et les quatorze Manus, d?o? sont n?s toutes les cr?atures du monde, ?manent de Mon ?nergie potentielle. (10.06)
Celui qui conna?t v?ritablement Mes manifestations et Mes pouvoirs yoguiques, M?est uni par une d?votion in?branlable. Il n?y a aucun doute ? ce sujet. (10.07)
Je suis l?origine de tout. Tout ?mane de Moi. Comprenant cela, les sages m?Adorent avec amour et d?votion. (10.08)
Les d?vots intelligents se maintiennent toujours satisfaits et joyeux. Leurs pens?es restent absorb?es en Moi, et leurs vies enti?rement donn?es ? Moi. Ils s??clairent mutuellement en s?entretenant constamment de Moi. (10.09)
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Je d?livre la connaissance et la compr?hension des sciences m?taphysiques ? ? ceux qui Me sont toujours unis et M?adorent avec amour ? par quoi ils viennent ? Moi. (10.10)
? Demeurant dans leur psych? int?rieure en tant que conscience, m? de compassion Je d?truis l?obscurit? n?e de l?ignorance par la lumineuse lampe de la connaissance transcendantale. (10.11)
Arjuna dit: Tu es le Supr?me ?tre, la Supr?me Demeure, le Supr?me Purificateur, l??ternel Divin ?tre, le Premier des dieux, le Non-n?, l?Omnipr?sent. Tous les sages T?ont proclam?. Le divin sage N?rada, Asita, Devela, Vy?sa, et Toi-m?me Tu me le d?clares.
(10.12-13)
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O K??na, je crois que tout ce que Tu m?as dit est vrai. O Seigneur, ni les r?gnants c?lestes (Devas), ni les d?mons comprennent compl?tement Ta nature r?elle. (Voir aussi 4.06) (10.14)
O Cr?ateur et Seigneur de tous les ?tres, Dieu de tous les r?gnants c?lestes (Devas), Supr?me personne, et Seigneur de l?univers, Toi seul Te connais par Toi-m?me. (10.15)
En v?rit?, Toi seul peux ?noncer int?gralement Tes propres divines gloires ? les manifestations ? par lesquelles Tu existes impr?gnant tous les univers. (10.16)
Comment puis-je Te conna?tre, O Seigneur, par la contemplation constante? Sous quelle forme de manifestation dois-je penser ? Toi, O Seigneur? (10.17)
O Seigneur, explique-moi de nouveau en d?tail, Ton pouvoir yoguique et Ta gloire, car je ne me rassasi? pas d??couter Tes paroles douces comme du nectar. (10.18)
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Le Supr?me Seigneur dit: O Arjuna, Je vais maintenant t?expliquer Mes plus hautes pr??minentes manifestations divines, car Mes manifestations sont sans fin. (10.19)
O Arjuna, Je suis l?Esprit (Atm?) si?geant dans la psych? int?rieure de tous les ?tres. Je suis le commencement, le milieu, et la fin de tous les ?tres. (10.20)
Je suis Vi??u parmi les (douze) fils d?Aditi, Je suis le soleil resplendissant, Je suis Mar?ci parmi les r?gnants supernaturels [11] [11] de l?air, Je suis la lune parmi les ?toiles. (10.21)
Je suis S?maveda parmi les V?das, Je suis Indra parmi les r?gnants c?lestes (Devas), Je suis le mental parmi les sens, Je suis la conscience des ?tres vivants. (10.22)
Je suis Siva parmi les Rudras, Je suis Kubera parmi les Yak?as et les d?mons, Je suis le feu parmi les Vasus, et Je suis Meru parmi les montagnes. (10.23)
Parmi les pr?tres, O Arjuna, sache que Je suis le chef B?haspati. Je suis Skanda parmi les g?n?raux de l?arm?e. Je suis l?oc?an parmi les ?tendues d?eau. (10.24)
Je suis Bh?gu parmi les grands sages; Je suis le monosyllabe et le son cosmique OM parmi les mots; Je suis Japa-yajna parmi les disciplines spirituelles (yajna); et Je suis l?Him?laya parmi les immobiles. (10.25)
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Je suis l?arbre banyan [12] [12] ? parmi les arbres, N?rada parmi les sages, Citraratha parmi les Gandharvas, et le sage Kapila parmi les Siddhas. (10.26)
Sache que parmi les chevaux je suis Uccaih?ravas, manifest? au temps du surgissement de l?oc?an n? du nectar, Air?vata parmi les ?l?phants, et parmi les hommes Je suis le Roi. Je suis le foudre parmi les armes, K?madhenu 13[13] parmi les vaches, et Je suis le cupidon de la procr?ation. Parmi les serpents 14[14] , Je suis V?suki. (10.27-28)
Je suis ?e?an?ga parmi les N?gas [13] [15] , Je suis Varuna parmi les dieux des eaux, et les Aryam? parmi les m?nes. Je suis Yama 16[16] parmi les divinit?s r?gnantes. Je suis Prahl?da parmi la prog?niture des Daityas [14] [17] , Je suis le temps entre les calculateurs, le lion parmi les animaux, et Garuda parmi les oiseaux. (10.29-30)
Je suis le vent parmi les purificateurs, et le Seigneur Rama parmi les guerriers. Je suis le crocodile parmi les poissons, et le saint Gange parmi les rivi?res. (10.31)
Je suis le commencement, le milieu, et la fin de la cr?ation, O Arjuna. Parmi les sciences Je suis la science du supr?me Moi. Je suis la logique des logiciens. (10.32)
Je suis la lettre ? A ? de l?alphabet. Je suis le nombre duel entre les compos?s. Je suis le temps infini (Ak?aya K?la). Je suis le pr?servateur de tous, et J?ai multiples faces dans toutes les directions (ou, Je suis omniscient). (10.33)
Je suis la mort qui saisit tout, et aussi l?origine des ?tres futures. Je suis les sept d?esses (Devis) ou anges gardiens ayant la pr?sidence sur sept qualit?s ? la gloire, la prosp?rit?, la parole, la m?moire, l?intelligence, la fermet? et le pardon. (10.34)
Je suis B?hats?ma parmi les hymnes S?ma. Je suis G?yatri parmi les mantras V?diques, Je suis Novembre-D?cembre parmi les mois, Je suis le printemps parmi les saisons. (10.35)
Je suis le jeu des tricheurs; l??clat de tout ce qui resplendit; la victoire des victorieux; la r?solution des r?solus; et, la bont? des bons. (10.36)
Je suis V?sudeva parmi les descendants des V??n?, Arjuna parmi les P?ndavas, Vy?sa parmi les sages, et U?an? parmi les po?tes. (10.37)
Je suis la force des dirigeants, Je suis la science politique de ceux qui recherchent la victoire, Je suis le silence des choses secr?tes, et la connaissance du Soi des connaissants. (10.38)
Je suis l?origine ou la semence de tous les ?tres, O Arjuna. Il n?y a rien d?anim? ou d?inanim?, qui puisse exister sans Moi. (Voir aussi 7.10 et 9.18) (10.39)
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Il n?y a pas de fin ? Mes manifestations divines, O Arjuna. Ce que Je t?ai expos? n?est qu?une br?ve description de l??tendue de Mes manifestations divines. (10.40)
Tout ce qui est dou? de gloire, d??clat, et de force, sache que c?est la manifestation d?une tr?s petite fraction de Ma splendeur. (10.41)
Quelle est l?utilit? d?une connaissance aussi d?taill?e, O Arjuna? Je soutiens continuellement cet univers tout entier par une simple fraction de Ma force divine (Yoga-m?y?). Voir aussi ChU 3.12.06) (10.42)
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Ainsi prend fin le dixi?me chapitre intitul? ?La Manifestation de l?Absolu? dans les Upani?ad de la Bhagavadg?t?, l??criture de yoga, touchant la science de l?Absolu dans la forme du dialogue entre Sr?k??na et Arjuna.
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Arjuna dit: Mon illusion s?est dissip?e par les paroles profondes de sagesse que Tu as prononc?es ? par compassion pour moi ? concernant le supr?me secret de l??ternel ?tre (Brahman). (11.01)
O K??na [15] [18] , j?ai entendu de Toi en d?tail sur l?origine et la dissolution des ?tres, et de Ta gloire immuable. (11.02)
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O Seigneur, Tu es comme Tu l?as d?clar?, mais je d?sire voir Ta divine forme cosmique, O Supr?me ?tre. (11.03)
O Seigneur, si Tu penses qu?il est possible pour moi de voir Ta forme universelle, ainsi, O Seigneur des yogis, montre moi Ta forme transcendantale. (11.04)
Le Supr?me Seigneur dit: O Arjuna, contemple Mes centaines par milliers et multiples formes divines de diff?rentes couleurs et de formes. (11.05)
Voir les ?dityas, les Vasus, les Rudras, les A?vins, et aussi les Maruts. Contemple, O Arjuna, ces multiples merveilles jamais vues auparavant. (11.06)
O Arjuna, vois maintenant la cr?ation enti?re ? anim?e et inanim?e, et aussi tout ce que tu d?sires voir, toutes unifi?s en Mon corps. (11.07)
Mais, tu ne sais pas Me voir avec ton ?il physique; c?est pourquoi, Je te donne l??il divin [16] [19] afin de voir Ma puissance et gloires souveraines. (11.08)
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Samjaya dit: O Roi, ayant dit ceci; le Seigneur K??na, le grand Seigneur de la force mystique du yoga, r?v?la Sa forme supr?me et souveraine ? Arjuna. (11.09)
Arjuna vit la Forme Universelle du Seigneur pourvue de nombreuses bouches et yeux, plusieurs visions merveilleuses, avec d?abondants ornements divins et brandissant de beaucoup d?armes divines. Portant des guirlandes et des apparats, embaum?es de parfums et d?onguents c?lestes, plein de prodiges, le Dieu infini ayant le visage tourn? de tous c?t?s. (11.10-11)
Si la splendeur de milliers de soleils ?clatait soudainement dans le ciel, alors elle ne serait m?me pas comparable ? la splendeur de cet ?tre sublime. (11.12)
Arjuna vit l?univers entier avec ses divisions multiples, mais rassembl?es en unit? (toutes en une, et une en toutes) dans le corps transcendantale de K??na, le Seigneur des r?gnants c?lestes (Devas). (Voir aussi 13.16, et 18.20) (11.13)
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(En voyant la forme cosmique du Seigneur) Arjuna fut empli d??merveillement; et les cheveux dress?s, courba la t?te devant le Seigneur et pria les mains jointes [17] [20] . (11.14)
Arjuna dit: O Seigneur, je vois en Ton corps tous les r?gnants supernaturels (Devas) et une multitude d??tres, tous les sages, et les serpents c?lestes [18] [21] , le Seigneur ?iva autant que le Seigneur Brahm? assis sur le lotus. (11.15)
O Seigneur de l?univers, je Te vois partout en Ta forme infinie, avec plusieurs bras, estomacs, faces et yeux. O Forme Universelle, Je ne vois ni Ton commencement, ni le milieu, ni la fin. (11.16)
Je Te vois avec Ta couronne, Ta massue, Ton disque; et une masse de radiance difficile ? discerner, rayonnant de toutes parts comme l?incommensurable lumi?re du soleil et le feu ardent. (11.17)
Je crois que Tu es le Supr?me ?tre (Para-Brahman) qu?il faut r?aliser. Tu es l?ultime support de l?univers. Tu es l??ternel ?tre (Brahman, Atm?, Esprit), et le protecteur de l?ordre ?ternel (Dharma). (11.18)
Je Te vois comme puissance infinie, sans commencement, milieu, ou fin; aux bras innombrables, dont Tes yeux sont le soleil et la lune, et Ta bouche un feu ardent, ?chauffant l?univers de Ta radiance. (11.19)
O Seigneur, l?espace entier entre le ciel et la terre dans toutes les directions est empli par Toi. Voyant Ta forme merveilleuse et terrifiante, les trois mondes (Lokas) tremblent de frayeur. (11.20)
Des l?gions de r?gnants supernaturels entrent en Toi. Certains avec les mains jointes chantent dans la crainte Tes noms et Tes gloires. Une multitude de Maharsis et de Siddhas s??crient en T?adorant avec de nombreuses louanges. (11.21)
Les Rudras, les Adityas, les Vasus, les S?dhyas, les Vi?vadevas, les A?vins, les Maruts, le U?map?s, les Gandharvas, les Yak?as, les Asuras, et les Siddhas ? tous ces ?tres c?lestes Te regardent dans l??merveillement. (11.22)
Voyant Ta forme infinie avec une multitude de bouches, yeux, bras, cuisses, pieds, estomacs, et de terribles dents, les mondes sont terrifi?s, et moi aussi, O Seigneur Puissant. (11.23)
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En voyant Ta forme resplendissante et color?e touchant le ciel; Ta bouche grande ouverte avec des yeux immenses et brillantes; j?ai peur et ne trouve ni paix ni courage, O K??na. (11.24)
Voyant Tes bouches, et Tes dents effroyables comme le feux de la dissolution cosmique, je ne peux plus m?orienter et ne trouve le r?confort. Accorde-moi Ta gr?ce ! O Seigneur des r?gnants c?lestes (Devas), refuge de l?univers. (11.25)
Les fils de Dh?tar?stra avec la troupe des rois; Bh??ma, Drona, et Karna et aussi les chefs guerriers de notre camps, se pr?cipitent dans Tes bouches effrayantes avec les dents terribles. On voit certains pris entre les dents avec leurs t?tes broy?es. (11.26-27)
Ces guerriers du monde des mortels entrent dans Tes bouches flamboyantes comme les flots imp?tueux de nombreuses rivi?res coulent vers l?oc?an. (11.28)
Tous ces gens se pr?cipitent rapidement dans Tes bouches pour la destruction, comme les mites s??lancent en grande vitesse dans un feu ardent pour y p?rir. (11.29) ?
Tu l?ches tous les mondes avec Tes bouches flamboyantes, les d?vorants de toutes parts.
Ta radiance puissante remplit l?univers entier avec ?clat et le br?le, O K??na. (11.30)
Dis-moi, qui es-Tu dans une telle apparence terrifiante? A Toi mes salutations, O meilleur des r?gnants c?lestes (Devas), accorde-moi Ta gr?ce ! Je d?sire Te comprendre, O ?tre Primordial, car je ne connais pas Ta mission. (11.31)
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Le Supr?me Seigneur dit: Je suis la mort, le destructeur puissant du monde. Je suis venu ici pour d?truire tout ce monde. M?me sans ta participation dans la guerre, tous les guerriers rang?s en arm?es oppos?s cesseront d??tre. (11.32)
Par cons?quent, l?ve-toi et acquiers la gloire. Vaincs tes ennemies, et jouis d?un royaume prosp?re. Tous ces guerriers ont d?j? ?t? d?truits par Moi. Tu es seulement un instrument, O Arjuna. (11.33)
Tue Drona, Bh??ma, Jayadratha, Karna, et d?autres grands guerriers qui ont d?j? ?t? tu?s par Moi. Ne crains pas. Tu vaincras certainement tes ennemis dans la bataille; ainsi, combats ! (11.34)
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Samjaya dit: Ayant entendu ces paroles de K??na; l?Arjuna couronn?, tremblant, les mains jointes, prostern? avec crainte, parla ? K??na d?une voie entrecoup?e. (11.35)
Arjuna dit: Il est exacte, O K??na, le monde trouve ses d?lices et se r?jouit en Te glorifiant. Les d?mons ?pouvant?s s?enfuient dans toutes les directions. Les l?gions des Siddhas se prosternent et T?adorent. (11.36)
Comment ne se prosterneraient-ils pas devant Toi, O grande ?me, Toi le cr?ateur primordial, qui est plus grand que Brahm?, le cr?ateur des mondes mat?riels? O Seigneur infini, O Dieu de tous les r?gnants c?lestes (Devas), O demeure de l?univers, Tu es Sat (?ternel) et Asat (Temporel), et le Supr?me ?tre (Para-Brahman) qui se trouve au-del? de Sat et Asat. (Voir aussi 9.19, et 13.12 pour un commentaire) (11.37)
Tu es le Dieu Primordial, la Personne la plus ancienne. Tu es le refuge ultime de tout l?univers. Tu es celui qui conna?t, l?objet de la connaissance, et la demeure supr?me. L?univers entier est p?n?tr? par Toi, O Seigneur de la forme infinie. (11.38)
Tu es V?yu, Yama, Agni, Varuna, Sas?nka, et Brahm?, de m?me le p?re de Brahm?. Salutations ? Toi mille fois, encore et encore salutations ? Toi. (11.39)
Mes salutations ? Toi, en face de Toi et derri?re Toi. O Seigneur, mon ob?issance ? Toi de toutes parts. Tu es infini en pouvoir et la force incommensurable, Tu p?n?tres tout et Tu es en tout. (11.40)
Te consid?rant imprudemment comme un ami, et ignorant Ta grandeur, je T?ai appel? par inadvertance O K??na, O Y?dava, O Ami, etc., simplement par affection ou par inconscience. (11.41)
Quelle que soit la fa?on dont j?ai pu T?avoir insult? par plaisanterie; pendant le jeu, couch? ou assis, ou au repas, seul ou parmi les autres; O K??na, l?incommensurable, je T?implore pardonne-moi. (11.42)
Tu es le p?re de ce monde anim? et inanim?, et le plus grand gourou qu?on puisse adorer. Il n?en existe pas un qui puisse T??galer dans les trois mondes; et qui pourrait Te surpasser? O ?tre incomparable en gloire. (11.43)
Par cons?quent, O Seigneur adorable, je cherche Ta mis?ricorde en m?inclinant et prosternant mon corps devant Toi. Comme un p?re pour son enfant, un ami pour son ami, et un ?poux pour son ?pouse, O Seigneur. (11.44)
Je suis heureux de contempler ce qui n?a jamais ?t? vu auparavant, mais mon mental est accabl? par la peur. Par cons?quent, O Dieu des r?gnants c?lestes (Devas), le refuge de l?univers, aie piti? de moi; et montre-moi cette forme (? quatre bras). (11.45)
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Je d?sire Te voir couronn?, portant la massue et le disque dans Ta main. Par cons?quent, O Seigneur aux milliers de bras et la forme universelle, apparais je T?en supplie avec Ta forme ? quatre bras. (11.46)
Le Supr?me Seigneur dit: O Arjuna, ?tant satisfait de toi, Je t?ai montr? par Mes propres forces yoguiques, cette forme supr?me, lumineuse, universelle, infinie, et primordiale de Moi, et qui avant n?a jamais ?t? vue par un autre que toi. (11.47)
O Arjuna, ni l??tude des V?das, ni les sacrifices, ni la charit?, ni les rituels, ni les aust?rit?s s?v?res permettent ? quiconque de Me voir dans cette forme cosmique, sauf nul autre que toi dans ce monde humain. (11.48)
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Ne sois pas perturb? ou d?concert? en voyant une telle forme terrible qui est Mienne. Lib?r? de la crainte et le mental joyeux, contemple maintenant la forme ? quatre bras. (11.49)
Samjaya dit: Ayant ainsi parl? ? Arjuna, K??na r?v?la Sa forme (? quatre bras). Et, assumant ? nouveau Sa forme humaine douce, le Seigneur K??na, le Grand ?tre, consola Arjuna si terrifi?. (11.50)
Arjuna dit: O K??na, en revoyant Ta gracieuse forme humaine, je suis apais? et je reviens ? moi. (11.51)
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Le Supr?me Seigneur dit: Cette forme (? quatre bras) de Moi que tu as vu est vraiment difficile ? apercevoir. M?me les r?gnants c?lestes (Devas) aspirent de voir cette forme. (11.52)
Ma forme (? quatre bras) que tu viens de voir, ne peut ?tre aper?ue ni par l??tude des V?das, ou par l?aust?rit?, ou par des actes de charit?, ou par des pratiques rituelles. (Voir aussi KaU 2.23) (11.53)
Ce n?est que par une d?votion in?branlable, que Je peux ?tre vu dans cette forme, qu?on peut Me conna?tre vraiment, et aussi M?atteindre, O Arjuna. (11.54)
Celui qui accomplit tous travaux pour Moi, et qui Me voit comme le supr?me but; qui est Mon d?vot, qui n?a pas d?attachement, libre de toute inimiti? envers les ?tres; M?atteins, O Arjuna. (Voir aussi 8.22) (11.55)
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Ainsi prend fin le onzi?me chapitre intitul? ?La Vision de la Forme Cosmique? dans les Upani?ad de la Bhagavadg?t?, l??criture de yoga, touchant la science de l?Absolu dans la forme du dialogue entre Sr?k??na et Arjuna.
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DOIT - ON ADORER UN DIEU PERSONNEL OU UN DIEU IMPERSONNEL?
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Arjuna dit: De ces d?vots d?une fermet? constante qui T?adorent (en tant que K??na, Ton aspect personnel), et ceux qui adorent Ton aspect impersonnel, l??ternel ?tre (Brahman); lesquels ont la meilleure connaissance du yoga? (12.01)
Le Supr?me Seigneur dit: Ces d?vots avec un z?le constant (Bhaktas) qui M?adorent avec une foi supr?me en fixant leur mental sur Moi en tant que Dieu personnel, Je les consid?re les plus parfaits yogis. (Voir aussi 6.47) (12.02)
Ceux qui adorent l??ternel ?tre (Brahman) immuable, ind?finissable, invisible, omnipr?sent, inconcevable, inchang?, et immobile; restreignant tous les sens, en toutes circonstances indiff?rents, engag?s dans la bienveillance des cr?atures, ceux-la aussi M?atteignent. (12.03-04)
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LES RAISONS MENANT A L?ADORATION D?UNE FORME PERSONNELLE DE DIEU
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La r?alisation du Soi est plus difficile pour ceux qui fixent leur mental sur l??ternel ?tre (Brahman) impersonnel et non manifest?, car la compr?hension du non manifest? est difficile ? atteindre par les ?tres incarn?s. (12.05)
Mais ceux qui M?adorent avec une d?votion in?branlable Me consid?rant comme leur Dieu personnel, M?offrant toutes actions, se d?diant ? Moi comme le Supr?me, m?ditant sur Moi; et, qui fixent leur pens?es sur Ma forme personnelle, Je les sauverai rapidement du monde qui est un oc?an de mort et de transmigration, O Arjuna. (12.06-07)
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Par cons?quent, fixe ton mental sur Moi, et laisse ton intellect demeurer en Moi seul (par la m?ditation et la contemplation). Apr?s, tu m?atteindras certainement. (12.08)
Si tu es incapable de fixer ton mental fermement sur Moi, cherche alors de M?atteindre, O Arjuna, par la pratique d?une discipline spirituelle quelconque (S?dhan?) qui t?est convenable. (12.09)
Si tu es incapable de r?aliser une des disciplines spirituelles (S?dhan?), veille alors ? accomplir ton devoir pour Moi (comme instrument, faisant toutes les actions uniment pour Moi, sans motifs int?ress?s). ? (Voir aussi 9.27, 18.46) (12.10)
Si tu es incapable de travailler pour Moi, alors prend simplement refuge en Ma volont?, et renonce (l?attachement ?, et l?anxi?t? pour) aux fruits du travail le mental ma?tris? et serein (en apprenant d?accepter tous les r?sultats comme une gr?ce (Pras?da) venant de Dieu). (12.11)
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La connaissance des ?critures est meilleure que la pratique rituelle; la m?ditation est meilleure que la connaissance scripturaire; Ty?ga, ou la renonciation (? l?attachement ?go?ste) aux fruits du travail est meilleure que la m?ditation; car, la paix suit imm?diatement Ty?ga. (Voir plus sur la renonciation aux versets 18.02, et 18.09) (12.12)
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Celui qui est sans haine envers tous les ?tres, qui est aimable et compatissant, libre de la notion du ? je ? et du ? moi ?, qui reste ?gal dans la souffrance et le plaisir, qui pardonne; et le yogi qui est toujours satisfait, qui a ma?tris? son mental, se r?servant une conviction ferme, dont le mental et l?intellect sont abandonn?s ? Moi, qui est Mon d?vot, M?est cher. (12.13-14)
Celui de qui le monde n?est pas agit? et qui n?est pas agit? par les autres, qui est lib?r? de la joie, de l?envie, de la peur, et de l?anxi?t?, lui aussi M?est cher. (12.15)
Celui qui est sans d?sir, pure, habile, impartial, et n?est pas afflig? par l?anxi?t?; qui renonce ? ?tre l?auteur de toute action; un tel d?vot M?est cher. (12.16)
Celui qui ne se r?jouit ni se chagrine, qui ne ch?rit ni d?teste, qui a renonc? au bien et au mal, et qui est empli de d?votion, M?est cher. (12.17)
Celui qui reste le m?me envers l?ami ou l?ennemi, dans l?honneur ou le d?shonneur, le froid ou le chaud, dans le plaisir ou la douleur; qui est libre de tout attachement; qui est indiff?rent ? la censure ou l??loge, qui garde le silence, qui est satisfait avec ce qu?il poss?de, qui n?est pas attach? ? un lieu (un pays, ou une maison), qui garde la s?r?nit?, et est plein de d?votion, cette personne M?est cher. (12.18-19)
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Mais ces d?vots fid?les, qui font de Moi leur but supr?me et suivent (ou essaient de d?velopper sinc?rement) le susmentionn? nectar des valeurs morales, Me sont tr?s chers. (12.20)
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Ainsi prend fin le douzi?me chapitre intitul? ?La Voie de D?votion? dans les Upani?ad de la Bhagavadg?t?, l??criture de yoga, touchant la science de l?Absolu dans la forme du dialogue entre Sr?k??na et Arjuna.
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Le Supr?me Seigneur dit: O Arjuna, ce corps physique, l?univers en miniature, est aussi appel? le champ ou la cr?ation. Celui qui conna?t la cr?ation est appel? le cr?ateur (ou Atm?) par les voyants de la v?rit?. (13.01)
O Arjuna, sache que Je suis le cr?ateur de toute la cr?ation. La vraie connaissance du cr?ateur et de la cr?ation est, selon Moi la connaissance transcendantale (ou m?taphysique). (13.02)
Ce qu?est la cr?ation, quelle est sa nature, quelles sont ses transformations, d?o? ? vientelle, qui est le cr?ateur, et quels sont Ses pouvoirs, entends tout bri?vement de Moi. (13.03)
Les voyants ont ind?pendamment d?crit la cr?ation et le cr?ateur de multiples fa?ons par des hymnes V?diques, et aussi par les versets convaincants et conclusifs de la Brahma-S?tra. (13.04)
La Nature mat?rielle primaire (?di Prak?ti ou Avyakta), l?intelligence cosmique (Mahat), la conscience ? je ? ou l?ego, les cinq ?l?ments de base, les dix organes, le mental, les cinq objets des sens; ainsi que le d?sir, la haine, le plaisir, la douleur, le corps physique, la conscience, et la d?termination ? tel est bri?vement la description du champs entier avec ses transformations. (Voir aussi 7.04) (13.05-06)
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L?humilit?, la modestie, la non-violence, le pardon, l?honn?tet?, le service rendu au gourou, la puret? (en pens?es, paroles et actions), la fermet?, la ma?trise de soi; l?aversion envers les objets des sens, l?absence de l?ego, la r?flexion constante sur la douleur et la souffrance inh?rentes ? la naissance, la vieillesse, la maladie, et la mort; (13.07-08)
Le d?tachement, l?absence de d?pendance ? l??gard du fils, l??pouse, le foyer, etc.; l??quanimit? infaillible devant les ?v?nements d?sirables et ind?sirables; et une d?votion in?branlable envers Moi par une contemplation ne visant qu?un seul but, le go?t pour la solitude, la r?pugnance pour les foules et les comm?rages; la fermet? dans l'acquisition de la connaissance de l??ternel ?tre (Brahman), en voyant partout le Supr?me ?tre omnipr?sent (Par-Brahman, K??na) ? ? telle est ? la connaissance. Le contraire est l?ignorance. (13.09-11)
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Je vais compl?tement te d?crire l?objet de la connaissance, sachant qu?elle procure l?immortalit? ? l?homme. Le Supr?me ?tre (Para-Brahman) sans commencement, diton, est ni ?ternel (Sat), ni temporel (Asat). Voir aussi 9.19, 11.37, et 15.18) (13.12)
L??ternel ?tre (Brahman) a partout des mains, des pieds, des yeux, des t?tes, des bouches, et des oreilles, car Il est immanent et omnipr?sent. (Voir aussi RV 10.81.03, ShU 3.16) (13.13)
Il per?oit tous les objets des sens sans les organes physiques des sens; d?tach?, et cependant de tout le support; d?pourvu des trois modes (Gunas) de la Nature mat?rielle (Prak?ti), et n?anmoins jouissant des Gunas de Prak?ti (en devenant une entit? vivante (J?va)) (13.14)
Il est ? la fois int?rieur et ext?rieur de tous les ?tres, anim?s et inanim?s. Il est incompr?hensible ? cause de Sa subtilit?. Et, par Son omnipr?sence, Il est tr?s proche ? r?sidant dans la psych? int?rieure de l?homme, et pourtant tr?s loin ? dans la Demeure Supr?me (Parama-dh?ma). (13.15)
Il est indivis, et pourtant Il semble exist? comme si divis? parmi les ?tres. Il appara?t en tant qu?objet de la connaissance comme: Brahm?, le cr?ateur; Vi?nu, le support; et ?iva, le destructeur de tous les ?tres. (Voir aussi 11.13, et 18.20) (13.16)
Para-Brahman, la Personne Supr?me, est la source de toutes les lumi?res. On le dit qu?Il se trouve au-del? des t?n?bres (de l?ignorance de M?y?). Il est la connaissance du Soi, l?objet de la connaissance du Soi, et Il si?ge dans la psych? int?rieure (ou, le c?ur causal comme conscience (Voir aussi 18.61)) de tous les ?tres. On Le r?alise par la connaissance du Soi (Jn?na, T?ratamya-Jn?na, Brahman-vidy?). (Voir aussi 15.06 et 15.12, et MuU 3.01.07, ShU 3.08) (13.17)
Ainsi la cr?ation autant que la connaissance et l?objet de la connaissance ont ?t? bri?vement d?crits par Moi. Ayant compris ceci, Mon d?vot atteint Ma supr?me demeure. (13.18)
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Sache que la Nature mat?rielle (Prak?ti) et l??tre Spirituel (Puru?a) sont tous deux sans commencement. Toutes les manifestations et les trois dispositions du mental et de la mati?re appel?es modes ou Gunas sont n?es de Prak?ti. Prak?ti, dit-on, est la cause de production du corps physique et des organes (de perception et d?action). Puru?a (Conscience), dit-on, est la cause de l?exp?rience du plaisir et de la douleur. (13.19-20)
L??tre Spirituel (Puru?a) jouit des trois modes (Gunas) de la Nature mat?rielle (Prak?ti) en s?associant avec Prak?ti. L?attachement aux Gunas (due ? l?ignorance caus?e par le Karma pr?c?dent) est la cause de la naissance de l?entit? vivante (J?va) en de bonnes ou mauvaises matrices. (13.21)
L??ternel ?tre (Brahman, Atm?, Esprit) dans le corps est aussi appel? le t?moin, le guide, le soutien, le sujet de l?exp?rience, le grand Seigneur et aussi le Soi Supr?me. (13.22)
Ceux qui comprennent vraiment l??tre Spirituel (Puru?a) et la Nature mat?rielle (Prak?ti) avec ses trois modes (Gunas) n?ont plus ? rena?tre quel que soit leur mani?re de vie. (13.23)
Certains per?oivent la super-?me (Param?tm?) dans leur psych? int?rieure par le mental et l?intellect qui ont ?t? purifi?s soit par la m?ditation, ou par la connaissance m?taphysique, ou par Karma-yoga. (13.24)
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D?autres, n?anmoins, ne connaissent pas les yogas de la m?ditation, la connaissance, et des oeuvres; mais ils accomplissent le culte divin avec foi suivant les ?critures des saints et des sages. Ils transcendent aussi la mort en vertu de leur foi ferme ? ce qu?ils ont entendu. (13.25)
Tout ce qui na?t - anim? ou inanim? ? comprend les comme ?tant n?s de l?union entre le champ (Prak?ti ou mati?re) et le champ du connaisseur (Puru?a ou Esprit), O Arjuna. (Voir aussi 7.06) (13.26)
Celui qui voit le m?me ?ternel et Supr?me Seigneur demeurant en tant qu?Esprit (Atm?), ?quitablement pr?sent dans chaque ?tre mortel, voit vraiment. (13.27)
? Percevant l?unique et m?me Seigneur ?galement pr?sent dans chaque ?tre, il ne nuit personne; car tout est toi et moi. Sur ce, il atteint la demeure supr?me. (13.28)
Celui qui voit que toutes actions sont accomplies par les forces (Gunas) de la Nature mat?rielle (Prak?ti) seule, ne consid?rant pas soi-m?me (ou l?Atm?) comme ?tant l?acteur, cette personne comprend vraiment. (Voir aussi 3.27, 05.09, et 14.19) (13.29)
Lorsqu?un homme d?couvre multiples vari?t?s d??tres et leurs id?es reposer dans l?Unique et jaillissant de cette r?alit? seule, il atteint le Supr?me ?tre (Para-Brahman). (13.30)
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N?ayant pas de commencement et d?pourvu des trois modes de la Nature mat?rielle, l??ternel super-?me (Param?tm?) ? bien que r?sidant dans le corps comme entit? vivante (J?va) ? n?agit pas et n?est pas affect?, O Arjuna. (13.31)
Comme l?espace omnipr?sent n?est pas affect? du fait de sa subtilit?; de m?me, l?Esprit (Atm?) demeurant dans tous les corps, n?est pas affect?. (13.32)
De m?me qu?un seul soleil illumine le monde entier; ainsi, l??ternel ?tre illumine (ou donne la vie ?) la cr?ation enti?re, O Arjuna. (13.33)
Ceux qui per?oivent - avec l??il de la connaissance du Soi ? la distinction entre la cr?ation (ou le corps) et le cr?ateur (ou l?Atm?), et connaissent aussi la technique de lib?ration de l?entit? vivante (J?va) du pi?ge de l??nergie divine illusoire (M?y?), atteignent le Supr?me. (13.34)
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Ainsi prend fin le treizi?me chapitre intitul? ?La Cr?ation et le Cr?ateur? dans les Upani?ad de la Bhagavadg?t?, l??criture de yoga, touchant la science de l?Absolu dans la forme du ???? dialogue entre Sr?k??na et Arjuna.
Le Supr?me Seigneur dit: Je vais t?expliquer encore cette connaissance supr?me, la meilleure de toutes les connaissances, sachant que tous les sages ont obtenu la supr?me perfection apr?s cette vie. (14.01)
Ceux qui ont pris refuge en cette connaissance transcendantale, atteignent l?unicit? avec Moi; et ne naissent pas au temps de la cr?ation, ni sont afflig?s au temps de la dissolution. (14.02)
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Ma Nature mat?rielle (Prak?ti) est la matrice de la cr?ation, en elle Je place la semence (de la Conscience ou Puru?a) d?o? la naissance des ?tres, O Arjuna. (Voir aussi 9.10) (14.03)
Quelles que soient les formes produites dans les diff?rentes matrices, O Arjuna, la Nature mat?rielle (Prak?ti) est leur m?re (donneuse du corps); et Je, l??tre Spirituel ou Puru?a, suis le p?re (la semence ou le donneur de vie). (14.04)
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Sattva ou la bont?, Rajas ou la passion, l?activit?; et Tamas ou l?ignorance, l?inertie ? ces trois modes (Estropes, Gunas) de la Nature mat?rielle (Prak?ti) encha?nent l??me ?ternelle et individuelle (J?va) au corps, O Arjuna. (14.05)
Parmi ceux-ci, le mode bont? (Sattva) cause l?illumination et est bon, car il est pur. Sattva encha?ne l?entit? vivante (J?va) par l?attachement au bonheur et ? la connaissance, O Arjuna sans p?ch?. (14.06)
Arjuna, sache que le mode passion (Rajas) est caract?ris? par la passion, et est la source du d?sir et de l?attachement. Rajas lie l?entit? vivante (J?va) par l?attachement ? l?action (ou, les fruits du travail); (14.07)
Sache, O Arjuna, que le mode ignorance (Tamas) ? le trompeur de l?entit? vivante (J?va) ? est n? de l?inertie. Tamas lie J?va par la n?gligence, la paresse, et le sommeil excessif. (14.08)
O Arjuna, le mode bont? attache l?homme au bonheur (apprenant ? conna?tre l??ternel ?tre (Brahman)), le mode passion attache ? l?action, et le mode ignorance attache ? la n?gligence en enrobant la connaissance du Soi. (14.09)
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La bont? pr?vaut en subjuguant la passion et l?ignorance; la passion pr?vaut en subjuguant la bont? et l?ignorance; et l?ignorance pr?vaut en subjuguant la bont? et la passion, O Arjuna. (14.10)
Lorsque la lumi?re de la connaissance du Soi resplendit par tous les sens (ou portes) du corps, alors on doit comprendre que la bont? pr?domine. (14.11)
O Arjuna, lorsque la passion est pr?dominante; l?avidit?, l?activit?, l?engagement dans les actions int?ress?es, l?inqui?tude, l?excitation, etc. apparaissent. (14.12)
O Arjuna, lorsque l?inertie est pr?dominante; l?ignorance, l?inactivit?, la n?gligence, l??garement, etc. apparaissent. (14.13)
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Celui qui meurt pendant que la bont? domine, parvient au ciel ? le monde pur des connaisseurs du Supr?me. (14.14)
Celui qui meurt pendant la dominance de la passion, il rena?t attach? ? l?action (ou du type utilitaire); et en mourant dans l?ignorance, il rena?t parmi les cr?atures d?nu?es de raison. (14.15)
Le fruit d?une bonne action, dit-on, est b?n?fique et pure, le fruit de l?action passionnelle est la douleur, et le fruit de l?action de l?ignorance est la paresse. (14.16)
La connaissance du Soi na?t du mode bont?; l?avidit? vient du mode passion; et la n?gligence, l?illusion, et la lenteur mentale ?mergent du mode ignorance. ? (14.17)
? Ceux qui sont ?tablis dans la bont? vont au ciel; les personnes passionn?es renaissent dans le monde des mortels; et les ignorants, qui r?sident dans le mode ignorance le plus bas (Tamo Guna), vont vers des plan?tes inf?rieures ou l?enfer (ou reprennent naissance comme cr?atures inf?rieures). (14.18)
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Lorsque les visionnaires per?oivent qu?il n?y a pas d?autre agent que les forces de l??ternel ?tre ? les modes (Gunas) de la Nature mat?rielle; et connaissent ce qui est plus haut et au-del? des Gunas; alors ils atteignent le salut (Mukti). (Voir aussi 3.27, 5.09, et 13.29) (14.19)
Lorsque celui qui transcende (ou s??l?ve au-del?) des trois modes de la Nature mat?rielle qui cr?ent (et/ou prennent naissance dans) le corps, celui-ci atteint l?immortalit? ou le salut (Mukti), et est lib?r? des douleurs de la naissance, de la vieillesse, et de la mort. (14.20)
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Arjuna dit: Quelles sont les marques de ceux qui ont transcend? les trois modes mat?riels de la Nature, et quel est leur comportement? Comment transcende-t-on les trois modes mat?riels de la Nature, O Seigneur K??na? (14.21)
Le Supr?me Seigneur dit: Celui qui ne m?prise pas la pr?sence de l?illumination, l?activit?, et l?illusion, et ne les d?sire pas non plus quand ils sont absents; qui se tient comme t?moin sans ?tre affect? par les modes (Gunas) de la Nature mat?rielle (Prak?ti); et reste fermement attach? au Seigneur sans h?sitation ? sachant que seuls les modes de la Nature mat?rielle (Gunas ou Prak?ti) agissent. (14.22-23)
Celui qui d?pend du Seigneur et est indiff?rent envers la douleur et le plaisir; pour qui la motte de terre, la pierre, et l?or sont semblables; pour qui le plaisant et le d?plaisant sont identiques; dont le mental est ferme, qui reste calme envers le bl?me et la louange, et celui qui ne change pas dans l?honneur et le d?shonneur, qui se maintient impartial envers les amis et ennemis, et qui a renonc? au sens initiative d?aucune action [19] [22] , s?est ?lev?, dit-on, au dessus les modes de la Nature mat?rielle. (14.24-25)
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? Celui qui Me rend service avec amour et une d?votion sans d?faillance transcende les trois modes de la Nature mat?rielle, et devient apte ? s?absorber en Brahma-nirv?na. (Voir aussi 7.14 et 15.19) (14.26)
Car, Je suis la base de l? ?ternel ?tre immortel (Brahman), de l?ordre ?ternel (Dharma), et de la f?licit? absolue (Ananda). (14.27)
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Ainsi prend fin le quatorzi?me chapitre intitul? ?Les Trois Gunas de la Nature? dans les Upani?ad de la Bhagavadg?t?, l??criture de yoga, touchant la science de l?Absolu dans la forme du dialogue entre Sr?k??na et Arjuna.
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Le Supr?me Seigneur dit: Ils parlent de l??ternel arbre banian [20] [23] qui a son origine en haut dans le Supr?me ?tre (Para-Brahman) et ses branches en bas dans le cosmos, dont les feuilles sont les hymnes V?diques. Celui qui comprend cet arbre est le connaisseur des V?das. (Voir aussi KaU 6.01, BP 11.12.20-24, et G?t? 10.08) (15.01)
Les branches de cet arbre cosmique de M?y? (l?illusion) se r?pandent sur tout le cosmos. L?arbre est nourrit par les trois modes (Gunas) de la Nature mat?rielle (Prak?ti); les plaisirs des sens sont ses bourgeons; et ses racines de l?ego et du d?sir s??tendent en bas dans le monde humain, engendrant l?encha?nement Karmique. (15.02)
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La vraie forme de cet arbre n?est pas per?ue ici sur terre, ni son commencement, sa fin, ou son existence. Ayant coup? les fortes racines du d?sir de cet arbre par la puissante hache de la connaissance du Soi et le d?tachement, pensant ainsi: ? Je prend refuge en cette personne primordiale, dont ?mane la manifestation antique ?, recherchant donc cette demeure supr?me en qu?te du lieu d?o? il n?y a plus de retour (vers le monde des mortels). (15.03-04)
Ceux qui sont lib?r?s de l?orgueil et de l?illusion, qui ont vaincu le mal de l?attachement, qui demeurent constamment dans le Supr?me Soi, tous d?sirs (K?ma) calm?s, affranchis des dualit?s du plaisir et de la douleur, atteignent le but ?ternel. (15.05)
Le soleil n??claire pas en ce lieu, ni la lune, ni le feu. C?est Ma supr?me demeure. Ayant atteint ce lieu, l?homme ne revient plus (dans le monde temporel). (Voir aussi 13.17 et 15.12, et KaU 5.15, ShU 6.14, MuU 2.02.10) (15.06)
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L??me ?ternelle individuelle (J?vatm?) dans le corps des ?tres vivants est, vraiment, Ma part int?grale. Elle est associ?e avec les six facult?s sensorielles ? le mental inclus ? de perception, et les active. (15.07)
Tout comme l?air emporte le parfum de la fleur; de m?me, l??me individuelle (J?vatm?) s?empare des six facult?s sensorielles du corps physique, les emporte dans la mort vers un autre corps physique qui s?acquit dans la r?incarnation (par la force de Karma). (Voir aussi 2.13) (15.08)
L?entit? vivante (J?va) jouit des plaisirs des sens exp?rimentant les six facult?s sensorielles, usant les oreilles, le toucher, la vue, le go?t, l?odorat, et le mental. Les ignorants ne per?oivent pas le d?part de J?v? du corps, ou qu?elle y reste pour se satisfaire aux plaisirs des sens en s?associant aux modes de la Nature mat?rielle. Mais ceux qui ont l??il de la connaissance du Soi le voient. (15.09-10) ?
Les yogis s?effor?ant d?atteindre la perfection, voient l?entit? vivante (J?va) demeurer dans leur psych? int?rieure (comme conscience); mais les ignorants, et ceux dont la psych? int?rieure n?est pas pure, ne La voient pas malgr? leurs efforts. (15.11)
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L??nergie de la lumi?re qui vient du soleil illumine le monde entier; et, qui est aussi dans la lune et dans le feu; sache que cette lumi?re est Mienne. (Voir aussi 13.17 et 15.06) (15.12)
P?n?trant la terre, Je soutiens tous les ?tres avec Mon ?nergie; devenant la s?ve lunaire, Je nourris toutes les plantes. (15.13)
?tant devenu le feu digestif, Je r?side dans le corps de tous les ?tres vivants; et, en M?unifiant aux souffles vitaux (Pr?n? et Ap?na), Je dig?re tous les types de nourriture; et (15.14)
Je si?ge dans la psych? int?rieure de tous les ?tres. La m?moire, la connaissance du Soi, le rejet du doute et des mauvaises notions (dans le raisonnement au sujet de l??ternel ?tre, ou pendant l?extase (Sam?dhi)) viennent de Moi. Je suis v?ritablement ce qui doit ?tre connu par l??tude de tous les V?das. Je suis, vraiment, l?auteur du Ved?nta et le connaisseur des V?das. (Voir aussi 6.39) (15.15)
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QUELS SONT LE SUPREME ESPRIT, L?ESPRIT, ET L??ME INDIVIDUELLE?
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Il y a deux entit?s (Puru?as) dans le cosmos: le Divin ?tre faillible et temporel (K?ara Puru?a), et l??ternel ?tre infaillible (Brahman, Ak?ara Puru?a). Tous les ?tres cr??s sont sujets au changement, mais l??ternel ?tre ne change pas. (15.16)
Il y a encore une autre Personnalit? Supr?me de la Divinit? (au-del? du temporel et de l??ternel) appel? la R?alit? Absolue ou Param?tm? qui soutient autant le temporel que l??ternel (K?ara et Ak?ara) en impr?gnant les trois sph?res plan?taires (Lokas), Il est le Seigneur ?ternel (I?vara). (15.17)
Puisque Je suis au-del? du temporel (K?ara) et de l'infini (Ak?ara); par cons?quent, Je suis c?l?br? dans ce monde et dans la Veda comme le Supr?me ?tre (Para-Brahman, Param?tm?, Puru?ottama, l?Absolu, la V?rit?, Sat, le Super-?me, etc.) (Voir aussi MuU 2.01.02) (15.18)
Celui qui est sagace, et qui Me saisit vraiment comme le Supr?me ?tre (Puru?ottama), conna?t toutes choses et M?adore de tout son ?tre, O Arjuna. (Voir aussi 7.14, 14.26, et 18.66) (15.19)
Ainsi, cette science de la connaissance du Soi la plus secr?te t?as ?t? expliqu?e par Moi, O Arjuna sans p?ch?. En comprenant cela, un homme acc?de ? l??veil, et il a accompli tous ses devoirs, O Arjuna. (15.20)
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Ainsi prend fin le quinzi?me chapitre intitul? ?La Personne Supr?me? dans les Upani?ad de la Bhagavadg?t?, l??criture de yoga, touchant la science de l?Absolu dans la forme du dialogue entre Sr?k??na et Arjuna.
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Le Supr?me Seigneur dit: L?intr?pidit?, la puret? de la psych? int?rieure, la pers?v?rance dans le yoga de la connaissance du Soi, la charit?, la ma?trise des sens, le sacrifice, l??tude des ?critures, l?aust?rit?, l?honn?tet?; la non-violence, la v?rit?, l?absence de col?re, le renoncement, la s?r?nit?, l?absence de calomnie, la compassion ? l??gard des ?tres, l?absence de convoitise, la gentillesse, la modestie, la pond?ration, l??clat de la vigueur, le pardon, l?endurance, la puret?, l?absence de malice et de l?orgueil excessif ? sont les (vingt-six) qualit?s de ceux dou?s de vertus divines, O Arjuna. ? (16.01-03)
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O Arjuna, les marques de ceux qui sont n?s avec des qualit?s d?moniaques sont: l?hypocrisie, l?arrogance, l?orgueil, la col?re, la duret?, et l?ignorance. (16.04)
Les qualit?s divines m?nent au salut (Mok?a), les qualit?s d?moniaques, dit-on, conduisent aux cha?nes. Ne te chagrine pas, O Arjuna, tu es n? avec des qualit?s divines. (16.05)
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En principe, il y a deux types ou castes d??tres humains dans ce monde: les ?tres divins, et les d?moniaques. Les divins ont d?j? ?t? d?crits en d?tail, maintenant apprends de Moi ce qui concerne les d?moniaques, O Arjuna. (16.06)
Les humains de nature d?moniaque ne savent pas ce qu?il faut faire et ce qu?il ne faut pas faire. On ne trouve en eux ni puret? ou bonne conduite, ni v?racit?. (16.07)
Ils disent que le monde est irr?el et sans fondement, sans Dieu, et sans ordre. Le monde est seulement caus? par l?union sexuelle de l?homme et de la femme et rien d?autre. (16.08)
Soutenant ces conceptions ath?istes erron?es, ces ?mes d?grad?es - de faible intelligence et aux actions cruelles ? sont n?es en ennemis pour la destruction du monde. (16.09)
En proie ? des d?sirs insatiables, remplies d?hypocrisie, d?orgueil, et d?arrogance; tenant des vues erron?es dues ? l?illusion; ils agissent par des motifs impurs. (16.10)
Obs?d?s d?innombrables soucis qui n?ont de termes qu?? leur mort, consid?rant la gratification des sens comme le but supr?me, persuad?s que la jouissance des sens est tout ce qu?il faut. (16.11)
Encha?n?s par des centaines de liens de d?sir et adonn?s ? la convoitise et ? la col?re; ils luttent pour s?amasser des richesses par des moyens ill?gaux pour satisfaire les jouissances sensuelles. Ils pensent: (16.12)
J?ai gagn? ceci aujourd?hui, j?accomplirai ce d?sire, telle richesse est mienne, et j?aurai encore plus de richesse dans l?avenir. (16.13)
Cet ennemi a ?t? tu? par moi, et je tuerai encore d?autres. Je suis le Seigneur. J?ai toute jouissance. Je suis parfait, fort et heureux; (16.14)
Je suis riche et n? d?une famille noble. Qui d?autre m?est ?gale? J?offrirai des sacrifices, je donnerai des aum?nes, et je me r?jouirai. ? Ainsi, ?gar? par l?ignorance; (16.15)
Troubl?s par de multiples caprices; pris dans les filets de l?illusion; adonn?s ? la jouissance des plaisirs sensuels; ils sombrent dans un enfer inf?me. (16.16)
Infatu?s d?eux-m?mes, obstin?s, emplis de pr?tention et intoxiqu?s par leurs richesses; ils accomplissent des sacrifices (Yajna) qui n?ont de tels que le nom et avec ostentation, au m?pris des injonctions scripturaires. (16.17)
Ces gens malignes s?adonnent ? l??go?sme, la puissance, l?arrogance, la convoitise, et la col?re; et Me ha?ssent Moi l?habitant de leurs propres corps et ceux des autres. (16.18)
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Je pr?cipite sans cesse ces ?tres haineux, cruels, p?cheurs, et gens vulgaires en de cycles de naissances, et dans des matrices d?moniaques. (16.19)
O Arjuna, acc?dant de naissance en naissance dans des matrices d?moniaques, les ?gar?s
s?enfoncent au plus bas de l?enfer sans jamais r?ussir ? M?atteindre. (16.20)
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Le d?sir, la haine, et la convoitise sont les trois portes de l?enfer menant l?individu ? sa perte (ou l?esclavage). Par cons?quent, il faut les abandonner toutes trois. (Voir aussi MB 5.33.66) (16.21)
Celui qui est lib?r? de ces trois portes de l?enfer, O Arjuna, pratique ce qui est bon pour lui ou elle, et par cons?quent atteint la demeure supr?me. (16.22)
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Celui ou celle qui agit sous l?influence de ses d?sirs, d?sob?issant aux injonctions scripturaires, n?atteint jamais ni la perfection, ni le bonheur, ni la demeure supr?me. (16.23)
Par cons?quent, que les ?critures soient pour toi l?autorit? qui d?termine ce qui doit ?tre fait et qui ne doit pas ?tre fait. ? Tu dois accomplir ton devoir d?apr?s les injonctions scripturaires. ? (16.24)
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Ainsi prend fin le seizi?me chapitre intitul? ?Les ?tats Divins et D?moniaques? dans les Upani?ad de la Bhagavadg?t?, l??criture de yoga, touchant la science de l?Absolu dans la forme du dialogue entre Sr?k??na et Arjuna.
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Arjuna dit: Quelle est la condition de d?votion de ceux qui accomplissent des pratiques spirituelles avec foi, mais sans poursuivre les injonctions scripturaires, O K??na? Est-ce dans le mode bont? (S?ttvika), passion (R?jasika), ou ignorance (T?masika)? (17.01)
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Le Supr?me Seigneur dit: La foi naturelle des ?tres incarn?s est triple: bont?, passion, et ignorance (S?ttvika, R?jasika, T?masika). Ecoute maintenant ce que J?ai ? te dire ? ce propos. (17.02)
O Arjuna, la foi de chacun est en accord avec sa propre disposition naturelle (gouvern?e par les impressions Karmiques). L?homme est fait par sa foi. Il peut devenir ce qu?il souhaite ?tre (s?il contemple sans cesse l?objet de son d?sir avec foi). (17.03 )
Les personnes dans le mode bont? adorent les r?gnants c?lestes (Devas); ceux dans le mode passion adorent les r?gnants surnaturelles et les d?mons; et ceux dans le mode ignorance adorent les fant?mes [21] [24] et les esprits 25[25] . (17.04)
Ceux qui pratiquent des aust?rit?s s?v?res sans suivre les prescriptions des ?critures; qui sont pleins d?hypocrisie et d??go?sme; qui sont pouss?s par la force du d?sir et de l?attachement; qui torturent insens?ment les ?l?ments de leurs corps, et Moi aussi qui r?side dans leur corps, sache qu?ils sont des personnes ignorantes de nature d?moniaque. (17.05-06)
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La nourriture pr?f?r?e par chacun de nous rel?ve aussi de trois sortes, comme le sont les sacrifices, les aust?rit?s, et la charit?. Ecoute maintenant la distinction entre eux. (17.07)
Les aliments qui accroissent la long?vit?, la vertu, la force, la sant?, le bonheur, et la joie, sont savoureux, substantiels, et nutritifs. Ces aliments sont pr?f?r?s par les personnes qui appartiennent au mode bont?. (17.08)
Les aliments qui sont am?res, aigres, sal?s, tr?s chaudes, piquantes, s?ches, et br?lantes; et qui causent la douleur, le chagrin et la maladie; sont pr?f?r?s par les personnes du mode passion. (17.09)
Les aliments que pr?f?rent les personnes appartenant au mode ignorance sont g?t?s, sans saveurs, affadies, pourries, faites de restes, et impures (comme la viande et l?alcool). (17.10)
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Le service d?sint?ress? (Sev?, Yajna) prescrit par les ?critures, et accompli sans d?sir pour le fruit de l?action, avec une foi et conviction fermes en tant que devoir, appartient au mode bont?. (17.11)
Le service d?sint?ress? (Sev?, Yajna) qui est accompli superficiellement avec la pens?e des avantages, appartient au mode passion, O Arjuna. (17.12)
Le service d?sint?ress? (Sev?, Yajna) qui est accompli contrairement aux ?critures, dans lequel aucune nourriture n?est distribu?e, qui se fait en l?absence de mantra [22] [26] , vide de foi, et sans dons, on dit, d?appartenir au mode ignorance. (17.13)
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L?adoration des r?gnants c?lestes (Devas), le pr?tre, le gourou et le sage; la puret?, l?honn?tet?, le c?libat, la non-violence, est consid?r?e comme l?aust?rit? de l?action. (17.14)
La parole qui n?est pas offensive, qui est vraie, agr?able, b?n?fique, et qui est utilis?e pour l??tude r?guli?re des ?critures est appel?e l?aust?rit? de la parole. (17.15)
La s?r?nit? du mental, la bienveillance, l??quanimit?, la ma?trise de soi, et la puret? de pens?e, est nomm?e l?aust?rit? de la pens?e. (17.16)
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Cette triple aust?rit? susmentionn?e (de pens?e, de parole, et d?action) pratiqu?e par les yogis avec une foi supr?me, sans d?sir pour les fruits (r?sultats), est consid?r?e comme ?tant du mode bont? 27[27] . (17.17)
L?aust?rit? pratiqu?e pour gagner le respect, l?honneur, la v?n?ration, et par d?sir de gloire ext?rieure se donnant aux r?sultats incertains et temporaires, dit-on, d?appartenir au mode passion [23] [28] . (17.18)
L?aust?rit? pratiqu?e avec une obstination stupide, ou en se torturant soi-m?me, ou en faisant du mal aux autres, est d?clar?e ?tre du mode ignorance [24] [29] . (17.19
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La charit? conf?r?e en tant que devoir, ? un candidat digne dont on n?attend rien en retour, au moment et ? l?endroit appropri?s, est consid?r?e ?tre la charit? du mode bont?. (17.20)
La charit? accomplie ? contrec?ur, ou dans l?espoir de recevoir quelque chose en retour, ou dans l?attente de quelque b?n?fice, dit-on, ?tre du mode passion. ? (17.21)
La charit? rendue en un lieu et ? un moment inconvenables, et ? des personnes indignes; sans respect ou avec d?dain ? l??gard de la personne qui re?oit, dit-on, ?tre du mode ignorance. (17.22)
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? Om Tat Sat ?, dit-on, ?tre le triple nom de l??ternel ?tre (Brahman). Les personnes avec des qualit?s Brahmaniques, les V?das, et le service d?sint?ress? (Sev?, Yajna) furent cr?es dans les temps anciens par et pour Brahman. (17.23)
Par cons?quent, les actes de sacrifice, de charit?, et d?aust?rit? prescrits dans les ?critures commencent toujours en ?non?ant ?OM? par les connaisseurs du Supr?me ?tre (Para-Brahman). (17.24)
Les diff?rentes sortes de sacrifice, de charit?, et d?aust?rit? sont accomplies par les chercheurs du salut (Mok?a) en ?non?ant ? Tat ? (ou Il est tout) sans attendre une r?compense. (17.25)
Le mot ? Sat ? est utilis? dans le sens de la R?alit? et de la bont?. Le mot ? Sat ? est aussi employ? pour d?signer un acte louable, O Arjuna. ? (17.26)
La foi dans le sacrifice, la charit?, et l?aust?rit? est aussi appel?e ? Sat ?. Le service d?sint?ress? pour la cause du Supr?me est s?rement appel? ? Sat ?. (17.27)
Tout ce qui est accompli sans foi ? que ce soit le sacrifice, l?aust?rit?, ou n?importe quel autre acte ? est appel? ? Asat ?. Cela n?a pas de valeur, ni ici ou dans l?au-del?, O Arjuna. (17.28)
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Ainsi prend fin le dix-septi?me chapitre intitul? ?La Triple Foi? dans les Upani?ad de la Bhagavadg?t?, l??criture de yoga, touchant la science de l?Absolu dans la forme du dialogue entre Sr?k??na et Arjuna.
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Arjuna dit: Je d?sire conna?tre la nature de Samny?sa et Ty?ga, et la diff?rence entre les deux, O Seigneur K??na. (18.01)
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Le Supr?me Seigneur dit: Les sages consid?rent Samny?sa (Renonciation) comme ?tant la renonciation compl?te des actions ?go?stes. Les sages d?finissent Ty?ga (Sacrifice) ? abandon ?, l?abandon ? l?attachement ?go?ste aux fruits de toute action. (Voir aussi 5.01, 5.05, et 6.01) (18.02)
Certains philosophes disent que toute action est pleine de fautes et devrait ?tre abandonn?e, pendant que d?autres disent que les actions de sacrifice, de charit?, et d?aust?rit? ne devraient pas ?tre abandonn?es. (18.03)
O Arjuna, apprend Ma conclusion concernant le sacrifice. Le sacrifice, dit-on, est de trois sortes. (18.04)
Les actes de service, de charit?, et d?aust?rit? ne devraient pas ?tre abandonn?s, mais devraient ?tre accomplis, car le service, la charit?, et l?aust?rit? sont les purificateurs des sages. (18.05)
M?me ces actions obligatoires devraient ?tre accomplies sans attachement aux fruits. Ceci est Mon conseil supr?me et d?finitif, O Arjuna. (18.06)
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Le renoncement au devoir est vraiment impropre. L?abandon de l?action obligatoire est due ? l?illusion, et est d?clar? d?appartenir au mode ignorance. (18.07)
Celui qui abandonne le devoir parce que c?est difficile, ou par peur de la souffrance physique, n?obtient pas les b?n?fices du sacrifice, accomplissant ainsi un sacrifice dans le mode passion. (18.08)
L?action obligatoire accomplie comme devoir, renon?ant ? l?attachement ?go?ste et ? ses fruits, son abandon est consid?r? comme sacrifice dans le mode bont?, O Arjuna. (18.09)
Celui qui n?ha?t pas le travail d?sagr?able, ni est attach? au travail agr?able, est consid?r? comme renonciateur (Ty?gi), il est imbu du mode bont?, intelligent, et lib?r? de tous les doutes touchant le Supr?me ?tre. (18.10)
Les ?tres humains ne savent pas s?abstenir compl?tement ? l?action. Par cons?quent, celui qui renonce compl?tement ? l?attachement ?go?ste aux fruits de toutes actions est consid?r? comme un renonciateur. (18.11)
Le triple fruit des actions ? d?sirable, ind?sirable ou m?lang? ?choit apr?s la mort seulement ? celui qui n?est pas un renonciateur (Ty?gi), mais jamais ? un Ty?gi. (18.12)
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Apprends de Moi, O Arjuna, les cinq causes comme ?nonc?es dans la doctrine S?mkhya, pour l?accomplissement de toutes les actions. Ce sont: le corps physique, le si?ge de Karma; les modes (Gunas) de la Nature mat?rielle, l?auteur; les onze organes de perception et d?action, les instruments; ? les diff?rentes fonctions Pr?nas (bioimpulsions); et, le cinqui?me constitue les divinit?s qui pr?sident (les onze organes).
(18.13-14)
Quelle que soit l?action accomplie par l?homme, bonne ou mauvaise, par sa pens?e, son discours, et le corps, ce sont l? les cinq causes. (18.15)
Par cons?quent, l?ignorant qui consid?re comme seul agent son corps ou son ?me due ? la connaissance imparfaite, n?a rien compris. (18.16)
Celui qui est lib?r? de la notion ?gocentrique, et dont l?intellect n?est pas souill? par le d?sir de la r?colte; quand bien m?me il tuerait tout ce monde, il ne tue pas et n?est pas li? par l?action de tuer. (18.17)
Le sujet, l?objet, et la connaissance de l?objet sont le triple moteur (ou pouss?e vitale) d?une action. Les onze organes; l?acte, et l?agent ou les modes (Gunas) de la Nature mat?rielle sont les trois composants de l?action. (18.18)
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? Jn?na (la Connaissance du Soi), Karma (l?Action), et Kart? (l?Agent), dit-on, sont les trois types d?apr?s la doctrine S?mkhya relative ? la th?orie des Gunas. Apprends comme il convient ce qui les concerne. (18.19)
La connaissance par laquelle on per?oit la R?alit? immuable dans tous les ?tres comme indivise dans le divis?; telle connaissance est du mode bont?. (Voir aussi 11.13, et 13.16) (18.20)
La connaissance par laquelle on voit les multiples r?alit?s de diff?rents types parmi tous les ?tres, distincts les uns des autres, consid?re cette connaissance appartenant au mode passion. (18.21)
La connaissance irrationnelle, sans fondement et sans m?rite qui s?attache ? un seul effet singulier (tel que le corps) comme si c??tait le tout; telle connaissance est d?clar?e d?appartenir au mode t?n?breux de l?ignorance. (18.22)
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L?action obligatoire accomplie sans attraction ni aversion, et sans motivations ?go?stes et attachement au d?sir du fruit, dit-on, est du mode bont?. (18.23)
L?action accomplie avec l?ego, ou par des motivations ?go?stes, et avec beaucoup trop d?effort; est d?clar?e ?tre du mode passion. (18.24)
L?action entreprise par illusion; sans ?gard pour les cons?quences, les pertes, la souffrance inflig?e aux autres, et de la force qu?elle requiert, dit-on, est du mode ignorance. (18.25)
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Un agent qui est libre d?attachement, affranchi de l??go?sme, dou? de r?solution et d?enthousiasme, inaffect? par le succ?s ou l??chec, est appel? bont?. (18.26)
L?agent qui est pouss? par la passion, qui d?sire les fruits de son travail, qui est avide, violent, impure, et qui est affect? par la joie ? et la douleur, est appel? ? passionn? ?. (18.27)
L?agent indisciplin?, vulgaire, obstin?, m?chant, malhonn?te, paresseux, d?prim?, et h?sitant, est appel? ignorant. (18.28)
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Ecoute maintenant la triple division de l?intellect et de la fermet?, selon les modes de la Nature mat?rielle, comme Je vais te les exposer pleinement et s?par?ment, O Arjuna. (18.29)
O Arjuna, l?intellect par lequel on comprend la voie de l?action et la voie de la renonciation, l?action juste ou fausse, ce qu?on doit craindre et ce qu?on ne doit pas craindre, la servitude et la lib?ration, cet intellect est du mode bont?. (18.30)
L?intellect par lequel on ne sait pas distinguer entre la justice (Dharma) et l?injustice (Adharma), l?action juste ou fausse; cet intellect est du mode passion, O Arjuna. (18.31)
L?intellect ? qui envelopp? par l?ignorance ? accepte l?injustice (Adharma) comme justice (Dharma), et voit toutes choses en l?envers, est du mode ignorance, O Arjuna. (18.32)
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La fermet? in?branlable par laquelle on manipule les fonctions du mental, Pr?na (Bioimpulsions), et des sens pour la r?alisation de Dieu; cette d?termination est du mode bont?, O Arjuna. (18.33)
La fermet? avec laquelle une personne, en aspirant aux fruits du travail, se relie avec grand attachement au Dharma (le devoir), ? Artha (la richesse), et ? K?ma (le plaisir); cette d?termination, O Arjuna, est du mode passion. (18.34)
La fermet? avec laquelle une personne stupide n?abandonne pas le sommeil, ni la peur, ni le chagrin, ni le d?sespoir, ni l?insouciance; cette d?termination est du mode ignorance, O Arjuna. (18.35)
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Et maintenant apprends de Moi, O Arjuna, quelles sont les trois sortes de plaisir. Le plaisir par lequel l?homme se r?jouit gr?ce aux r?sultats des pratiques spirituelles mettant une fin ? toutes souffrances. (18.36)
Le plaisir qui appara?t comme un poison au d?but, mais qui se r?v?le comme nectar ? la fin, provient de la gr?ce de la connaissance du Soi, et est du mode bont?. (18.37)
Les plaisirs sensuels apparaissent au commencement comme un nectar, mais deviennent du poison ? la fin; tels plaisirs appartiennent au mode passion. (Voir aussi 5.22) (18.38)
Le plaisir qui brouille l?homme au d?but comme ? la fin; provient du sommeil, de la paresse, et de l?insouciance; ce plaisir, dit-on, appartient au mode ignorance. (18.39)
Il n?y a aucun ?tre, ni sur terre ou au ciel parmi les r?gnants c?lestes (Devas), qui soit libre des trois modes (Gunas) de la Nature mat?rielle (Prak?ti). (18.40)
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La r?partition du travail en ces quatre cat?gories ? Br?hmana, K?atriya, Vai?ya, et ??dra ? d?pend aussi des qualit?s inh?rentes de la nature des personnes (ou des dispositions naturelles, et pas vraiment du droit de naissance de quelqu?un), O Arjuna. (18.41)
Les intellectuels qui soutiennent la s?r?nit?, la ma?trise de soi, l?aust?rit?, la puret?, la patience, l?honn?tet?, la connaissance transcendantale, l?exp?rience transcen-dantale, la foi en Dieu sont rang?s parmi les Br?hmanas. (18.42)
Ceux qui ont les qualit?s de l?h?ro?sme, de vigueur, de fermet?, de dext?rit?, le nonabandon du champ de bataille, la charit?, et les capacit?s administratives, sont appel?s K?atriyas, ou protecteurs. (18.43)
Ceux qui sont bons en agriculture, ? l??levage du b?tail, le commerce, la n?gociation, l?industrie, sont appel?s des Vai?yas. ? Ceux qui ont la capacit? de servir ou qui travaillent dans la manutention de tout genre sont class?s parmi les ??dras. (18.44)
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On peut atteindre la plus haute perfection en s?attachant ? son travail naturel. ?coute Moi maintenant, comment on atteint la perfection en s?engageant ? son travail naturel. (18.45)
On atteint la perfection en adorant le Supr?me ?tre d?o? proc?dent tous les ?tres, et dont est p?n?tr? tout cet univers ? par l?accomplissement de son propre devoir pour Lui. (Voir aussi 9.27, 12.10) (18.46)
Mieux vaut suivre son propre travail naturel inf?rieur, que le travail sup?rieur anormal m?me r?alis? correctement. En accomplissant le travail prescrit par sa propre nature inh?rente (sans motifs int?ress?s), on n?encourt pas de p?ch? (ou, la r?action Karmique). (Voir aussi 3.35) (18.47)
On ne doit pas abandonner son travail naturel, m?me s?il est imparfait; car toutes les entreprises sont envelopp?es de d?fauts, comme le feu l?est par la fum?e, O Arjuna. (18.48)
La personne dont le mental est toujours vide d?attachement ?go?ste, qui a ma?tris? son mental et ses sens, et qui a affranchi tous les d?sirs; atteint la supr?me perfection de libert? face ? l?encha?nement Karmique, en renon?ant ? l?attachement int?ress? aux fruits du travail. ? (18.49)
Apprends de Moi bri?vement, O Arjuna, comment celui qui est arriv? ? une telle perfection (ou la lib?ration de l?encha?nement Karmique) atteint la Supr?me Personne, le but de la connaissance transcendantale. (18.50)
Dot? d?un intellect purifi?, ma?trisant le mental par une ferme d?termination, se d?tournant du son et autres objets des sens, rejetant l?attraction et l?aversion; vivant dans la solitude, mangeant l?g?rement, tenant sous contr?le le mental, la parole, et les organes d?action, toujours absorb? dans le yoga de m?ditation, prenant refuge dans le d?tachement; et ayant abandonn? l??gotisme, la violence, l?arrogance, le d?sir, la col?re, ? et l?instinct de possession; il devient paisible, lib?r? de la notion du ? je et moi ?, et ainsi digne pour s?unir au Supr?me ?tre (Para-Brahman). (18.51-53)
Absorb? dans le Supr?me ?tre (Para-Brahman), l?homme serein ne s?afflige ni ne d?sire; devenant impartial envers tous les ?tres, il obtient Mon Par?-Bhakti, l?amour d?votionnel le plus ?lev?. (Voir aussi 5.19) (18.54) ???
Par la d?votion l?homme comprend vraiment ce que Je suis et qui Je suis d?essence. M?ayant connu dans Mon essence, il p?n?tre imm?diatement en Moi. (18.55)
Un Karma d?vot atteint par Ma gr?ce Mok?a, la demeure ?ternelle et immuable ? m?me en accomplissant toutes ses actions ? prenant simplement en Moi son refuge, (Me confiant toutes ses actions dans une douce d?votion). (18.56)
Me d?diant sinc?rement toutes les actions, prends Moi comme but supr?me, et d?pend compl?tement de Moi. Fixe constamment ton mental sur Moi, en recourant au Karmayoga. (18.57)
Lorsque ton mental se fixe sur Moi, tu surmonteras toutes les difficult?s par Ma gr?ce. Mais si tu ne m??coutes pas ? cause de ton ego, tu p?riras. (18.58)
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Si te laissant aller par l?ego tu penses: Je ne combattrai pas; ta r?solution est vaine. Car ta propre nature te contraindra (au combat). (18.59)
O Arjuna, tu es contr?l? par les impressions Karmiques de ta propre nature (Samsk?ra). Par cons?quent, tu feras ? m?me contre ta volont? ? ce que par ?garement tu ne d?sires pas faire. (18.60)
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? Le Supr?me Seigneur r?side comme chef (??vara) dans le c?ur causal (ou la psych? int?rieure) de tous les ?tres, O Arjuna, les amenant ? l?action (ou de travailler ? leur Karma) comme une marionnette (du Karma) mont?e sur une machine. (18.61)
Empli de douce d?votion, cherche refuge en le Supr?me Seigneur seul (K??na ou ??vara), O Arjuna. Par Sa gr?ce tu atteindras la paix supr?me et l??ternel Demeure (Paramadh?ma). (18.62)
Ainsi, t?ai-Je expos? la connaissance plus secr?te que tous les secrets. Apr?s y avoir r?fl?chi, fais ce que tu veux. (18.63)
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?coute une fois de plus Mon grand secret, Ma parole supr?me. Tu M?es tr?s cher, par cons?quent, Je te dirai ce qui est bon pour toi. (18.64)
Fixe ton mental sur Moi, sois mon d?vot, offre-Moi ton service, prosterne-toi devant Moi, et tu M?atteindras certainement. Je te le promets, car tu es Mon tr?s cher ami. (18.65)
Mettant tous les actes m?ritoires (Dharma) sur le c?t?, abandonne-toi uniquement et compl?tement ? Ma volont? (avec une foi ferme et la douce contemplation). Je te lib?rerai de tout p?ch? (ou, des cha?nes de Karma). N?aie pas de peine. (18.66)
Tu ne devrais jamais exposer cette connaissance ? celui qui est d?nu? d?aust?rit?, et qui n?a pas de d?votion, qui ne d?sire pas ?couter, ni ? celui qui Me m?prise. (18.67)
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Celui qui propagera la philosophie supr?me secr?te (ou, la connaissance transcendantale de la G?t?) parmi Mes d?vots, accomplira pour Moi le plus haut service d?votionnel, et Me viendra avec certitude (atteindra Parama Dh?ma). (18.68)
Nulle autre personne ne Me rend un service plus agr?able que lui, et personne d?autre ne Me sera plus cher sur terre. (18.69)
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Je serai ador? par le sacrifice de la connaissance (Jn?na-yajna) parmi ceux qui ?tudieront notre dialogue secret. Telle est Ma promesse. (18.70) ?
Quiconque ?coute ceci, (le dialogue sacr? sous la forme de la G?t?) avec foi et sans d?rision, il sera d?livr? du p?ch?, et atteindra le ciel ? les hauts mondes de ceux dont les actions sont pures et vertueuses. (18.71)
O Arjuna, as-tu tout bien ?cout? avec un mental concentr?? Est-ce que ton illusion n?e de l?ignorance a ?t? compl?tement dissip?e? (18.72)
Arjuna dit: Par Ta gr?ce mon illusion est d?truite, j?ai recouvr? la connaissance du Soi, ma confusion (concernant le corps et l?Atm?) est dissip?e et j?ob?irai Ton commandement. (18.73)
Samjaya dit: Ainsi ai-je entendu ce merveilleux dialogue entre le Seigneur K??na et Mah?tm? Arjuna, qui a fait se dresser mes cheveux sur la t?te. (18.74)
Par la gr?ce du (gourou) sage Vy?sa, j?ai entendu ce plus secret et supr?me yoga directement de K??na, le Seigneur du yoga, qui l?a ?nonc? Lui-m?me (? Arjuna) sous mes propres yeux (de clairvoyance conf?r? par le sage Vy?sa). (18.75)
O Roi, en comm?morant encore et encore ce merveilleux et sacr? dialogue entre le Seigneur K??na et Arjuna, je tressaillis de joie ? chaque moment; et (18.76) ?
Me rappelant chaque fois, O Roi, cette merveilleuse forme de K??na je suis ?merveill? et je m?en r?jouis sans cesse. (18.77)
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L? o? sera K??na, le Seigneur du yoga (ou Dharma dans la forme de l??criture (??stra)), et Arjuna avec les armes (??stra) du devoir et de protection, il y aura ?ternellement prosp?rit?, victoire, bonheur, et moralit?. Telle est ma conviction. (18.78)
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[1] [1] Sthita-prajna: situation au plus haut niveau de la conscience mentale. ?
[2] [2] La lib?ration.
[3] [3] Viveka: la force de l?analyse et de discrimination. ?
[4] [4] C?est-?-dire, le froid et le chaud, le plaisir et la douleur, le malheur et le bonheur, etc.
[5] [5] Sages visionnaires. ?
[6] [6] Ku?a: herbe ? longues feuilles pointues et coupantes que long utilise dans les rituels.
[7] [7] Jouissances mat?rielles.
[8] [8] Les aspects mat?riels.
[9] [9] Dans son ?ternelle vision de soi et dans sa sagesse.
[10] [10] C?est-?-dire ? qu?ils tendent vers la nature des Asura et des Rakshasa ? - une classe d??l?mentaux mauvais; selon certains, ces hommes participaient ? du caract?re des constituants les plus inf?rieurs de la nature ?.
[11] [11] Les dieux de l?air, les Maruts.
[12] [12] Ou, A?vattha, un saint figuier, l?arbre banyan ou pipal. 13[13] La vache qui exauce tous les v?ux. 14[14] Serpents venimeux.
[13] [15] Serpents non venimeux d?une esp?ce l?gendaire dou?s, dit-on, de parole et de sagesse. 16[16] Le Juge des morts.
[14] [17] Des ?tres semi humains. ?
[15] [18] O Toi aux de lotus.
[16] [19] Une vision int?rieure profonde.
[17] [20] Mode de salutation des hindous.
[18] [21] Les Uraga sont cens?s ?tre des serpents ; mais ceci doit se rapporter aux grands Ma?tres spirituels (de Sagesse), appel?s souvent serpents.
[19] [22] Mais laisse les gunas de la Nature faire toutes les actions. ?
[20] [23] Ashvattha (arbre pipal), arbre sacr?, symbole de l?univers qui, bien qu?apparemment d?truit et ensuite recr??, ne prend jamais fin, car il est semblable au courant de l??volution.
[22] [26] Hymne V?dique ou pri?re issue d?un texte sacr?. 27[27] Sattvique.
[23] [28] Rajasique.
[24] [29] Tamasique.